Le jugement sera rendu le 16 octobre.
La procureure a fustigé "un comportement nuisible, une imprudence d'une dangerosité incroyable". Ce sont "des idiots qui viennent salir l'esprit du sport, donner une image négative du football", a-t-elle estimé.
Elle a en outre requis une interdiction de pénétrer dans une enceinte sportive pendant cinq ans.
Les deux hommes, âgés de 25 ans et 36 ans, assistaient dans la tribune est-basse du stade Saint-Symphorien, occupée par les supporters ultras messins - la Horda Frénétik - au match Metz-Lyon le 3 décembre 2016 pour la 16ème journée de Ligue 1.
Les prévenus, sympathisants du groupe ultra, ont reconnu avoir lancé deux des trois pétards qui avaient atterri près de la cage lyonnaise après l'ouverture du score par le club lorrain à la 29ème minute.
Un troisième lanceur n'a pas été identifié.
Le gardien de l'OL, l'international portugais Anthony Lopes, avait été brièvement hospitalisé pour des acouphènes.
Les deux hommes ont affirmé ne pas avoir visé le gardien. "C'est une bêtise. Sur le coup je n'ai pas réfléchi", a dit le trentenaire.
Pour la défense, les avocats ont plaidé la requalification de l'infraction en violences involontaires, rejetant le caractère intentionnel. "Ce genre de pétards, c'est pour faire beaucoup de bruit", a assuré Valérie Doeble, conseil du jeune de 25 ans.
L'un des prévenus a affirmé avoir récupéré quatre pétards au local de la Horda Frénétik avec la consigne de les lancer au bout d'un quart d'heure, ce que le groupe de supporters avait démenti.
"Vous aimez le foot ou faire la bagarre?", a observé la présidente du tribunal correctionnel, Marie-José Miceli.
Le conseil du FC Metz, partie civile, a réclamé 1,2 million d'euros de dommages et intérêts, liés notamment à l'indemnisation des spectateurs, aux travaux de sécurisation, aux frais de police supplémentaires et au déficit d'image.
"La répression sur le plan (financier) sera certainement la meilleure prévention", a développé Me Guy Reiss.
Poursuivis pour violence aggravée, jet de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes dans une enceinte sportive et introduction de pétards lors d'une manifestation sportive, les prévenus encourent trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.
Le club messin avait écopé d'un retrait de trois points avec sursis et avait perdu 3-0 lors du match rejoué à huis clos en avril 2017.