Changer ce qui a été mal pour gagner à nouveau. C'est ainsi que s'est déroulé le match du Barça à Bernabéu. Il s'est écrit en des termes inverses à ceux de la Copa : la formation catalane a amélioré les facettes de son jeu qui n'avaient pas bien fonctionné quitte à perdre un peu plus de punch devant.
L'unique changement de Barcelone a été clé afin de modifier le scénario d'un match à un match avec une nouvelle disposition sur le terrain. Arthur est entré à la place de Semedo. Sergi Roberto a réculé et le Brésilien a amené plus de contrôle. Sa belle partition s'explique de par ce qu'il a généré chez les autres et ce qu'il a apporté lui-même, faisant une nouvelle fois montre de son super pouvoir : il est très difficile de lui prendre le ballon.
Grâce à la présence du Brésilien, Barcelone a joué quelques mètres plus avancé que trois jours auparavant. Cela a débouché sur trois faits clés : absorber plus de possession, combiner dans des positions plus dangereuses et éviter que Vinicius soit alimenté comme escompté.
Même s'il a pris un carton très tôt dans le match, Sergio Busquets s'est senti plus abrité. Rakitic a pu s'approcher des cages adverses plus joyeusement et, fruit de cela, a marqué le seul but du match, qui est survenu après un bon jeu en triangle avec une passe dans l'espace de Sergi Roberto et une belle finition du Croate.
Paradoxalement, l'on supposait que Sergi Roberto, moins habitué à défendre, allait plus souffrir que Semedo face à Vinicius. Il n'en a rien été, même si l'ancien joueur de Flamengo a de nouveau eu du poids en attaque, il a dû démarrer ses offensives de beaucoup plus loin cette fois-ci. Coup de maître de Valverde donc pour annihiler le principal danger 'merengue'.
Si en Coupe Barcelone a marqué trois buts avec deux frappes cadrées, le manque de précision premièrement, puis une faim moins vorace, a privé l'équipe catalane d'un score plus large, et favorisé le risque d'égalisation dans les minutes finales.
Un autre Messi
Si 72 heures avant il s'était fait plus discret, Messi a démontré que lorsqu'il souhaitait porter l'équipe à bout de bras, personne ne pouvait le freiner. L'Argentin a commandé les premières montées des siens et été sur le point d'ouvrir le score face à Courtois mais son tir a seulement flirté avec les cages.
Messi a été le leader et la référence du Barça, l'attaquant ayant détecté quelques espaces pour trouver Dembélé et Luis Suárez, mais les deux joueurs ont manqué de précision au cours la deuxième période. Il est en outre de nouveau reparti muet de Bernabéu, frôlant la lucarne avec un coup de canon dans l'axe sur la dernière action.
Sergio Ramos l'a fait sortir de ses gonds avant la mi-temps avec une gifle que le natif de Rosario a jugé volontaire. Il effrayait les supporteurs 'blaugrana' quelques minutes en s'étirant la jambe gauche mais finissait tout de même la rencontre.
Barcelone a fini par gérer la deuxième période avec plus de suffisance que ce qu'invitait à faire le score. La victoire n'était pas acquise, il a manqué un peu de mordant aux hommes de Valverde pour aller chercher le break, qui n'arrivait pas malgré plusieurs contres éclair. On les a toutefois vus à l'aise lors d'un match clé pour le titre en fin de saison.
De plus, la défense a de nouveau répondu présente. Piqué a rendu une nouvelle très propre copie pour réaffirmer sa seconde jeunesse. Un très bon Lenglet l'a accompagné, le Français prenant même sa chance à plusieurs reprises.