Le Real Madrid a lourdement chuté à Ipurua, affichant un visage des mauvais jours, et coupant court à l'enthousiasme madrilène après le changement d'entraîneur.
Le match s'est terminé sur un score de 3-0, mais il ne réflète pas ce qu'il s'est passé sur le terrain. Les 'Merengues' auraient pu repartir à Madrid beaucoup plus sonnés et seul les belles performances de Courtois ont évité une véritable catastrophe, ce dernier empêchant trois autres buts. Madrid connaît un véritable problème en défense à l'extérieur.
Une dure leçon pour le Real après les quatre victoires de suite (contre Melilla, Valladolid, le Viktoria Plzen et Vigo) glanées après l'arrivée de l'Argentin sur son banc.
Manque de football
Le Real Madrid a manqué de football à Ipurua. Solari a choisi Ceballos pour pallier la blessure de Casemiro et cela ne s'est pas réellement avéré judicieux.
L'Espagnol a manqué de précision dans la construction du jeu, même s'il est vrai qu'aucun des milieux de terrain ne s'est montré en verve. Le but d'Escalante naît d'une erreur de sa part sur corner.
Conscient du pressing qu'imposerait Eibar sur son terrain, Solari a cherché à ce que Ramos et Varane trouvent Benzema et Bale, mais cela n'a pas fonctionné. Le Français a été meilleur, mais un grand nombre de hors-jeux ont été sifflés.
Manque de caractère
Le manque d'intensité ou de caractère explique souvent les défaites de Madrid, et cette fois-ci ce sont les joueurs eux-mêmes qui ont mis le sujet sur la table.
Ramos, qui s'est présenté face aux médias après la défaite, s'est livré sans langue de bois : "Quand nous ne faisons pas aussi bien que l'équipe adverse en termes d'envie et d'intensité, nous devenons une équipe banale. Il faut féliciter Eibar et faire notre auto-critique car nous n'avons pas été au niveau".
"Quand tu n'as pas de caractère et que la différence avec l'adversaire est si grande, tu perds. Si tu n'a pas d'envie ni d'intensité, tu perds", a souligné le capitaine du Real.
Manque de leader
Le Real Madrid n'a toujours pas remplacé Ronaldo et cela se ressent. Aucune des stars 'merengue' n'a réellement brillé chez les Basques.
Bale a inscrit un superbe but mais il a été annulé. Outre cette action, l'on a que peu vu le Gallois, dont le niveau va decrescendo, au point de relancer les rumeurs de départ cet été. Le board 'merengue' espère toujours le voir se remettre sur de bons rails, pour prendre les commandes de l'équipe après le départ du 'crack' portugais.
Marco Asensio, qui a affirmé vouloir continuer de gagner à Madrid, est également à la peine. Solari le place à gauche alors que l'Espagnol se sent plus à laise lorsqu'il joue au centre ou à droite.
Celui qui apporte le plus est Benzema, le seul à émerger du marasme madrilène en compagnie de Courtois. Le Français est conscient d'avoir la responsabilité offensive de l'équipe à présent, mais n'a su prolonger sa belle série.
Manque de solidarité
Solari a aligné Odriozola d'entrée devant Carvajal, qui revenait de blessure, un pari manqué. Cucurella a été difficile à contenir, même si le Madrilène a manqué de soutien.
Le flanc droit de Madrid a été exploité par l'adversaire. Le pur produit du Barça a délivré toutes les passes décisives des siens. Bale n'est pas descendu pour défendre et cela a aidé Cucurella à scorer, lui qui a été le meilleur joueur du match.
Pas de projet
La sortie de route à Ipurua a mis fin à 'l'effet Solari' alors que l'on avait vu de belles choses depuis le changement de technicien.
Le Real Madrid n'avait pas commencé une saison aussi mal depuis l'exercice 2005-2006, lorsque le club cumulait cinq défaites en 13 journées de championnat.
La formation madrilène semble perdue, sans génie offensif, sans leader pour mener la barque dans les pires moments avec un Isco (l'un des meilleurs sous la houlette de Lopetegui) discret avec Solari. Madrid est sixième de Liga aujourd'hui.