Disposant du statut professionnel depuis 1885, arborant un maillot bleu et pensionnaire de Goodison Park, l'Everton Football Club est une formation mythique de Premier League, le championnat anglais considéré comme l'un des plus disputés au monde. Neuf fois vainqueurs de cette dernière, mais aussi quintuple détenteurs de la FA Cup, les 'Toffees' ont toutefois quelque peu du mal à lutter contre les plus grosses formations du pays, qui outre le sacre de Leicester en 2016, règnent d'une main de maître depuis de nombreuses années désormais. Pourtant, les formations anglaises disposent de moyens financiers surréalistes, permettant à n'importe quel club, à condition de se montrer ambitieux et malin, d'espérer semer le désordre dans les premières places.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Everton semble vouloir être de ces équipes qui osent, en témoigne son intersaison particulièrement réussie, notamment en matière de recrutement, forcément. En effet, si la marge entre le club de Liverpool et les équipes favorites telles que Manchester City ou encore Liverpool apparaît encore comme trop conséquente en termes de valeur intrinsèque pour espérer lutter jusqu'en mai prochain, force est de constater qu'elle s'est considérablement réduite cet été. Grâce à un affaiblissement des deux armadas offensives fraichement citées ? Bien sur que non, mais bel et bien grâce à une hausse significative de la valeur de l'effectif des 'Toffees', qui n'ont pas fait les choses à moitié, n'hésitant pas à changer joueurs et entraîneurs.
Un recrutement niveau Ligue des Champions
Pour commencer, c'est un fait, Everton a recruté en nombre cet été, avec pas moins de six recrues arrivées sur les bords de la Mersey. Néanmoins, encore faut-il que ces dernières soient de qualité, et pas simplement venues pour faire le nombre. Cela tombe bien, chacune de ses recrues devrait apporter un réel plus au récent huitième de Premier League, ayant traversé un exercice 2017-2018 des plus mouvementés suite à un début de saison totalement manqué.
Ainsi, trois joueurs du FC Barcelone, rien que ça, sont venus garnir les rangs du club anglais. Dans un premier temps, c'est le latéral français Lucas Digne qui a fait le choix de quitter la Catalogne pour se relancer en Grande Bretagne, moyennant la somme de 20 millions d'euros. Un international tricolore âgé de 25 ans, disposant encore d'une certaine marge de progression, en quête d'un rachat dans un club moins exposé que ses précédents, sur le papier, le pari semble cohérent. Dans un second temps, un autre défenseur s'est engagé à Everton, puisque Yerry Mina a été transféré contre 32 millions d'euros ce jeudi, après une Coupe du Monde réussie avec la Colombie, dans laquelle il aura inscrit 3 buts grâce à un jeu de tête qui devrait lui permettre de briller en Premier League. De plus, le Champion d'Europe 2016 avec le Portugal André Gomes a été prêté par le club catalan, venant s'ajouter à un milieu de terrain déjà performant, notamment composé de Morgan Schneiderlin, Idrissa Gueye, Tom Davies et Gylfi Sigurdsson.
Trois recrues de prestige, qui viennent d'ajouter à la signature du Brésilien Richarlison contre 39 millions d'euros, lui qui malgré ses 21 ans, s'était montré très prometteur pour sa première saison en Angleterre sous les couleurs de Watford l'an passé. Ce jeudi, l'attaquant a même été rejoint par l'un de ses compatriotes en la personne du milieu de terrain offensif Bernard, 14 sélections avec la Seleçao, arrivé libre après une aventure réussie en Ukraine, au Shakhtar Donetsk. Enfin, l'ancien stéphanois Kurt Zouma a été prêté par Chelsea ce jeudi, lui qui pourrait former une charnière centrale particulièrement athlétique avec Yerry Mina, tandis que Ramiro Funes Mori et Ashley Williams avaient eux quitté le navire... Progression !
De bons ingrédients... Entre les mains d'un bon cuisinier ?
Autre réussite d'Everton cet été, le fait de s'être attaché les services d'un entraîneur certes dépourvu d'une expérience conséquente, mais habité par l'envie de voir ses équipes produire un football de qualité, basé notamment sur l'explosivité. Ainsi, Everton avait décidé de se séparer de Sam Allardyce, lui qui était pourtant parvenu à redresser le club en quelques mois, pour introniser à sa place le Portugais Marco Silva à la tête de son équipe première.
Agé de 40 ans, ce dernier avait déjà entraîné en Premier League, lui qui avait échoué à sauver Hull City de la relégation en 2016-2017 avant de faire ses preuves à Watford cette saison, bien aidé par un certain... Richarlison, qu'il est allé dénicher au sein de son ancien employeur. Avec Marco Silva sur son banc, les pensionnaires de Goodison Park auront donc un technicien peu adepte des dispositifs tactiques frileux, pas vraiment du genre à s'adapter au style et à la formation de ses adversaires. Sera-t'il capable de mener Everton plus haut que la saison dernière ? Avec des recrues à la hauteur de ses ambitions, venues s'ajouter à des joueurs en confiance tel que le portier Jordan Pickford, performant avec les 'Three Lions' en Russie, ce serait un sérieux gachis que de ne pas y parvenir...