Puissance 200 ! En trompant Benoît Costil de la tête sur un bon service d'Angel Di Maria, Edinson Cavani a remis le PSG en ordre de marche. Mais il a surtout atteint la barre symbolique des 200 buts avec Paris, accentuant un peu plus son avance sur Zlatan Ibrahimovic (156). Un but qui a fait se lever tout le Parc des Princes, tombé dans une frénésie soudaine agrémentée par le speaker Michel Montana.
"Je veux entendre son nom 9 fois. 9 comme son numéro", a-t-il lancé en direction des supporters. Une demande suivie à l'unanimité. Un moment de communion intense enrichi par des chants à la gloire du Matador. "Cavani est magique", a notamment lancé le Virage Auteuil, repris en cœur par la Tribune Boulogne.
L'ambiance était telle qu'on aurait pu croire que le but de Cavani sonnait le gain d'une victoire. Mais la réalité était toute autre. Et le match loin d'être plié. Paris, sans être forcément mis en danger, n'en menait pas large face aux Girondins, et Hwang, en ouvrant le score sur corner, avait plongé le doute dans les têtes parisiennes, toujours marquées visiblement par la défaite de mardi à Dortmund (2-1), en huitième de finale aller de la Ligue des champions.
À 2-2 à la pause, après une bourde de Sergio Rico, le PSG n'avait pas du tout bouclé son affaire. Bordeaux a eu l'occasion de reprendre l'avantage, mais Marquinhos, en signant un doublé, et Kylian Mbappé, bien servi par un Cavani altruiste, ont fini par mettre les champions de France en titre à l'abri malgré une énième frayeur sur la réduction du score de Ruben Pardo d'une frappe lourde.
Les dernières minutes ont été riches en émotions. D'abord, parce que Cavani a eu le droit à une standing-ovation à sa sortie, remplacé par Mauro Icardi. Ensuite, parce qu'Icardi a cru inscrire le cinquième but parisien avant que le VAR ne l'annule. Neymar, d'un geste d'humeur sur l'ancien Parisien Yacine Adli, a été logiquement expulsé par l'arbitre de la rencontre, Willy Delajod.
À l'heure des bilans, difficile alors de parler de "positivité" malgré la victoire et la belle fête pour Cavani. Une soirée encore mitigée.
Benjamin Quarez pour 'Goal France'.