Thomas Tuchel retrouvait les journalistes un peu plus de 48 heures après les avoir quittés dans un état de nervosité évident. Mardi soir pourtant, le PSG venait de signer une victoire importante en Ligue des champions contre Leipzig (1-0). Mais les critiques sur le jeu de son équipe ont fini par faire exploser l'entraîneur allemand qui est apparu beaucoup plus apaisé ce vendredi en conférence de presse alors que Paris affronte Bordeaux samedi (21 h) pour la 12e journée de Ligue 1.
Ce match contre Bordeaux doit-il permettre de préparer Manchester ?
Thomas Tuchel : On doit gérer les deux matches ensemble. On a des matches cruciaux en Ligue des champions, mais c'est un bon rythme. On a du temps pour bien récupérer après le match contre Leipzig et on aura du temps après Bordeaux. On ne va pas avoir à trop réfléchir pour savoir qui doit jouer ou non cette fois-ci.
Avez-vous peur que les critiques sur le jeu de votre équipe atteignent votre vestiaire ?
Si ça atteint notre vestiaire, cela veut dire qu'on doit être soudé. Mais pour moi c'est très clair, je peux comprendre les critiques. On a des positions différentes. Ceux qui font les critiques ce sont des supporters, des gars en tribune, des journalistes et les télés. Si j'avais été devant ma télévision mardi pour le match de Leipzig, j'aurais peut-être changé de programme aussi. Mais je ne suis pas devant ma télé ni dans les tribunes, je suis avec mon équipe, je fais un combat avec mes joueurs. Je vis chaque pas, chaque challenge, chaque sprint avec mon équipe. Nous sommes ensemble. Le sentiment est complètement différent. Je peux comprendre la critique et l'accepter, mais on doit aussi accepter notre sentiment. C'était un travail très difficile et personnellement, j'ai eu l'impression que les journalistes voulaient me convaincre de leur opinion. Je n'ai pas la même position parce que je suis une part de ce groupe, mais ce n'est pas grave.
Que va changer le retour de Marco Verratti ?
Il peut tout changer dans nos plans sur le terrain. Pendant 12 minutes mardi, il a montré des qualités extraordinaires. Avec son expérience, il a eu un grand impact. On a décidé le matin du match qu'il serait sur le banc parce qu'il n'avait fait qu'un demi-entraînement complet avec nous. Nous sommes heureux qu'il n'ait pas eu de réaction. Il peut jouer peut-être une mi-temps demain contre Bordeaux.
Avec un groupe au complet, quelle est pour vous la meilleure formule au milieu ?
Je ne peux pas répondre à cette question. C'est bien essayé... Si je réponds, je vais avoir un problème avec mon vestiaire. J'ai plusieurs possibilités, on a un bon mixe avec des joueurs différents. On a de la qualité si tout le monde est là, mais on a eu trop de blessures. Le retour de Marco (Verratti) donne beaucoup de confiance à tout le monde.
Hatem Ben Arfa est-il le principal danger côté girondins ?
Toujours lui. Il l'a déjà fait avec Rennes contre nous, ça sufit. Ce n'est pas nécessaire qu'il montre encore. On l'a assez vu (sourires).
Mauro Icardi va-t-il faire son retour à la compétition samedi soir ?
On a pris le risque hier (jeudi) qu'il fasse quelques frappes sur le terrain. Il n'a pas eu de mauvaise réaction jusqu'à maintenant. J'espère qu'il pourra être avec le groupe aujourd'hui. Je ne sais pas si le docteur est d'accord pour qu'il fasse tout l'entraînement mais s'il peut, on aura peut-être la possibilité de le laisser sur le banc et de lui donner quelques minutes. Il a travaillé dur pendant plusieurs semaines. Il est resté longtemps éloigné des terrains. C'était trop long pour lui et pour nous.