PSG, Veronica Boquete : "Lyon, la meilleure équipe du monde"

Lors de son premier succès en 2015 avec Francfort, Boquete était devenue la première joueuse espagnole à remporter la C1.
Etes-vous surprise d'être en finale de Ligue des champions, un an seulement après votre arrivée en France ?
"C'était l'un des objectifs que nous nous étions fixés avec l'équipe, mais nous savions que ce serait très compliqué. De nouvelles joueuses sont arrivées, d'autres sont parties. L'entraîneur et l'équipe technique ont également changé. Nous pensions que cette année serait une transition. Arriver en finale de la Ligue des champions était extrêmement difficile, mais maintenant que nous y sommes, cela nous fait rêver et nous voulons la gagner."
Lyon semble pourtant être le favori, avec ses trois Ligues des champions gagnées...
"Oui, c'est le favori, parce que c'est la meilleure équipe du monde. En championnat, c'est quasiment impossible de la battre, mais nous savons que c'est possible parce que nous y sommes parvenues (1-0 en championnat en décembre, NDLR). D'autant qu'en finale, tout est différent."
Comment expliquez-vous ces bonnes performances du football féminin français ?
"Je pense que cela tient surtout au soutien de la France pour le football féminin. À l'étranger, les grands clubs n'investissent pas autant qu'ici. Mais quand ils le font, ils peuvent rivaliser avec les clubs français. Des clubs comme Lyon, le PSG ou Montpellier investissent suffisamment pour obtenir de bons résultats, mais si la situation change à l'étranger, cela deviendra difficile pour la France de maintenir le niveau qu'elle a actuellement."
Cela pourrait-il arriver en Espagne ?
"Une section féminine au FC Barcelone, au Real Madrid ou à l'Atletico Madrid, cela ne représente rien par rapport au football masculin. Idem pour les sections féminines de Lyon ou du PSG. Mais le football féminin est en pleine croissance, il y a de plus en plus d'argent et cela attire les sponsors, et les médias accordent davantage de temps d'antenne. Cela va aider le football féminin à se développer en Espagne."
Votre première saison au PSG vous satisfait-elle ?
"Je suis contente, je me suis rapidement adapté. J'ai aidé à ce que l'équipe arrive à ce niveau. Je crois que nous avons obtenu les résultats que nous voulions, mais nous ferons les comptes quand la saison sera vraiment terminée."
La présence dans l'équipe de votre compatriote Irene Paredes et de trois latino-américaines vous a-t-elle aidé à vous adapter ?
"Nos styles de jeu sont très similaires, nous voyons le football de la même manière. Sur le terrain, ça se voit tout de suite quand on joue ensemble. Nous sommes aussi toutes des joueuses internationales d'expérience, cela aide à mettre en confiance les plus jeunes."