Le coach du PSG est toujours au stade des expérimentations, mais d’après lui : "Maintenant, en quelque sorte, c’est le vrai début", déclarait-il en conférence de presse ce mardi. Cependant, il devra attendre encore un peu.
"Les joueurs que l’on a décident du système tactique", analysait-il également. Malheureusement pour lui, les suspensions successives d’un ou plusieurs joueurs ne lui permettent pas de totalement mettre en place ses idées. À Liverpool, il a été privé de Buffon et Verratti. Face à l’ASSE et Rennes, c’est Mbappé qui a dû faire faux bond après son carton rouge à Nîmes (2-4). Le Français purgera son troisième match contre Reims, ce mercredi soir au Parc. Puis ce sera au tour de Rabiot, qui a récolté un carton jaune à Rennes, de manquer le rendez-vous contre Lyon. Difficile de se "fixer".
Mis à part face à Angers, à domicile (3-1), où une défense à trois a été alignée d’entrée de jeu, l’Allemand a été plutôt favorable à quatre défenseurs. Mais en seconde période, à l’instar de la victoire à Rennes (1-3), le système évoluait en 4-2-3-1 avec Neymar en meneur de jeu. Un changement qui s’est toujours avéré payant : "Peut-être que nous allons mettre en place dès le début le 4-2-3-1. Nous ne sommes pas contents de nos débuts de matches mais quelque fois c'est mieux de jouer en 4-3-3, quand l'adversaire est encore frais. J'aime me fixer mais en même temps c'est bien que nous ayons la possibilité de changer. Cela dépend aussi des joueurs qui sont sur le terrain, c'est important d'avoir une équipe compacte quand on attaque", clamait l’ancien entraineur de Dortmund. Sur les 20 buts marqués en championnat par les Parisiens, 13 ont été inscrits en seconde période, lorsqu’un ajustement tactique avait été mis en place.
La sentinelle, un problème qui pourrait se régler
Le souci majeur s’il persiste dans un 4-3-3 est que ce système nécessite une sentinelle. Un point sensible au sein du club. Actuellement c’est le vice-capitaine du Paris Saint-Germain qui fait office de numéro 6 : "Bien sûr que Marquinhos n'est pas un 6 de formation, même chose pour Rabiot. Les joueurs doivent jouer pour s'habituer à ces postes. Je ne dis pas que je vais jouer tout le temps en 4-3-3 et qu'il faut absolument qu’un des joueurs devienne 6. Par exemple, nous avons commencé en 4-3-3 à Rennes mais naturellement Marco Verratti a rejoint Adrien Rabiot parce qu'il se sentait mieux comme cela, et c'était comme avoir un double 6".
La saison dernière, Emery avait bricolé au milieu avec Rabiot, puis Lo Celso avant de recruter Diarra mais qui, en manque de rythme, n’a pas pu aider sur le long terme. Aujourd’hui encore, l’ancien Marseillais est touché aux adducteurs et n’est pas disponible. Le passage à un milieu à deux pourrait pallier ce manque. L’avantage de cette configuration réside aussi dans le repositionnement de Neymar en meneur de jeu : "Neymar en tant que 10 a la possibilité de faire partie de toutes les attaques, a plus de liberté sur le terrain, c'est comme cela qu'on crée plus d'occasions". Au Roazhon Park, les deux derniers buts proviennent du Brésilien (passe décisive sur le but de Meunier et avant-dernière passe sur le premier but de Choupo-Moting). La prochaine échéance importante sera le 3 octobre prochain en Ligue des Champions. Il reste donc peu de temps pour l’expérimentation.