C'est du capitaine de la sélection espagnole, Sergio Ramos, qu'est finalement venue l'ouverture du score à la 64e minute, après une main dans sa surface de Sebastian Larsson, premier accroc d'une équipe de Suède parfaitement en place défensivement pendant une heure.
Devant son public du stade Santiago Bernabeu, Ramos n'a pas flanché pour délivrer les siens. Et ce but a libéré ses coéquipiers : Alvaro Morata a doublé la mise, aussi sur penalty (85e), et Mikel Oyarzabal a clos les débats deux minutes plus tard (87e) d'une frappe enroulée.
C'est donc une campagne tranquille qui se profile pour l'Espagne dans ces qualifications : elle vient de s'adjuger sa 4e victoire en quatre rencontres d'éliminatoires, de plus contre l'adversaire le plus coriace du groupe F.
Olsen a fini par craquer
La route de la qualification pour le prochain Euro s'ouvre : avec 12 points, contre 7 aux Suédois comme aux Roumains, la 'Roja' peut voir venir alors qu'il lui reste six rencontres à jouer. La prochaine, en Roumanie le 5 septembre, sera déjà déterminante car en cas de victoire, les Espagnols auraient un matelas quasi irréversible d'au moins sept points d'avance sur le troisième du groupe, première équipe non qualifiée directement pour l'Euro.
De ces 90 ultimes minutes de jeu avant une méritée période de vacances pour les joueurs, les enseignements à tirer ne sont pas légion.
On retiendra tout de même que malgré l'absence pour ce rassemblement du sélectionneur espagnol Luis Enrique, resté près des siens "pour raisons familiales de force majeure", l'équipe n'a pas dérogé à ses principes : une possession de balle délirante, un peu stérile mais tellement étouffante pour l'adversaire, et une pression constante.
A noter par ailleurs que le gardien espagnol David De Gea semble bien devoir s'habituer à un rôle de doublure : reposé contre les Îles Féroé vendredi (4-1), il a cette fois clairement été mis de côté au profit du portier de Chelsea Kepa Arrizabalaga.
Enfin, on soulignera la prestation spectaculaire du gardien adverse, Robin Olsen. Le portier de l'AS Rome a réussi à faire douter l'Espagne pendant les deux tiers de la rencontre grâce à d'autoritaires interventions - il a résisté aux 16 corners espagnols! -, brillant notamment sur un festival de quatre arrêts en deux minutes au quart d'heure de jeu !