Si la saison 2017-2018 des Girondins ne restera pas dans les annales de la Ligue 1, les coulisses du club offrent un spectacle bien plus excitant avec depuis plusieurs semaines désormais la possibilité d’un rachat du club par des investisseurs étrangers, dont certains noms ont filtré. Très impliqués dans ce dossier, Nicolas De Tavernost et Stéphane Martin vont piloter ce dossier très sensible au sein du club jusqu’au bout. Pour l’instant c’est le fond d’investissement GACP, détenue par Joseph DaGrosa qui tient la corde même si l’affaire est loin d’être conclue. Alors qu’il reste cinq matches à disputer cette saison, dont un choc ce dimanche face au PSG (21 heures), plus que jamais l’avenir des Marine et Blanc est entouré de contours flous.
L’Amérique, je veux l’avoir et je l’aurais ?
C’est la principale interrogation autour des Girondins à ce jour. Après Paris, Monaco, Marseille et Lille, Bordeaux pourrait bien être le prochain club français à être racheté par des hommes d’affaires étrangers au cours de cette décennie. Le club, tout comme la ville et la région, possède une certaine attractivité qu’il faut cependant embellir, à l’image du stade. Le Matmut Atlantique, qui sonne bien creux depuis son inauguration en 2015, affiche une affluence moyenne de 24 525 spectateurs sur la saison, soit un peu moins de 60% de sa capacité maximale. General American Capital Partners LLC, le fond d’investissement américain qui est annoncé comme le principal candidat, aurait demandé un délai aux propriétaires actuels des Girondins selon 'Challenge' pour rassembler suffisamment de garanties bancaires. Alors qu’une nouvelle réunion est prévue ce dimanche selon les informations de 'Goal', le rachat est loin d’être acté sur les bords de la Garonne.
Comment réutiliser la somme perçue sur la probable vente de Malcom ?
C’est un départ annoncé depuis plusieurs mois qui devrait faire du bien aux finances des Girondins. Le milieu offensif brésilien, utilisé sur l’aile droite, est l’un des U21 les plus cotés du marché en Europe. Si le Bayern a souvent été annoncé comme le club le plus intéressé par son transfert, rien n’est sûr autour de Malcom. Les dirigeants tablent cependant sur une pente autour de 40 millions d’euros dont une partie, environ un quart, servira à combler le déficit de la saison en cours. Pour autant, le club possèdera une somme conséquente à investir lors du mercato, même si Martin Braithwaite, dont l’option d’achat est fixé à 8,5 millions d’euros, pourrait rester. Les Girondins veulent s’appuyer sur le modèle niçois pour un recrutement efficace de jeunes joueurs à fort potentiel en Europe, dans des championnats mineurs. Cette politique qui a besoin de temps et de patience pour fonctionner ne sera peut-être pas en adéquation avec les attentes des nouveaux investisseurs.
Le centre de formation, un outil de poids pour le court et moyen terme
Souvent pourvoyeur de jeunes joueurs chaque saison, le Haillan pourrait être encore plus au coeur de la construction du nouveau projet des Girondins. Les performances de Jules Koundé, 19 ans et lancé dans le grand bain en janvier dernier, ont montré que le savoir-faire des éducateurs et entraîneurs bordelais était toujours aussi intéressant. Derrière, il y a encore du monde qui peut prétendre intégrer le XI aquitain avec Zaydou Youssouf, qui compte six apparitions cette saison et Aurélien Tchouaméni, plus de 30 sélections en équipe de France des jeunes. Au niveau des prêts, Aaron Boupendza, douze buts avec Pau cette saison en National, sera également à surveiller.
Actuellement, le centre de formation situé au Haillan poursuit ses travaux afin de devenir un espace moderne dédié aux jeunes. "Cela fait partie des conditions de travail des jeunes, déclarait en octobre dernier Ulrich Ramé. C’est important. Au même titre que le terrain des pros est bichonné, ceux de la formation doivent l’être aussi et donc rénovés de temps en temps. Cela rentre dans le cadre de façon plus globale sur le site, d’optimisation des infrastructures." Le directeur technique des Girondins a bien annoncé la couleur pour la suite.