Les Rennais n'ont pas raté leur rendez-vous avec l'histoire ce jeudi. Contre l'ogre anglais d'Arsenal et en dépit d'une entame de partie manquée, ils ont réussi à glaner une très belle victoire (3-1). La première dans l'histoire d'un club français à domicile contre les 'Gunners'. Un bel accomplissement pour les Bretons et qu'il faudra confirmer dans une semaine dans la capitale anglaise.
Arsenal débute bien, mais manque de tuer le match
Comme le PSG la veille, Rennes a pris un but d'entrée. Dès la 4e minute de jeu, les Bretons se retrouvaient dos au mur après s'être fait surprendre par un centre-tir d'Alex Iwobi. Une réalisation qui est venue totalement refroidir l'ambiance de Roazhon Park. On aurait pu alors craindre le pire pour les Rouge et Noir, mais ces derniers ont fait preuve de caractère. Ils ont simplement eu besoin d'une demi-heure pour reprendre leurs esprits et commencer à appliquer le plan confectionné.
Contre une équipe Arsenal joueuse et désireuse de breaker rapidement avec notamment une tentative manquée de Torreira (12e) et une autre de Mustafi (30e), cela a donné lieu à des débats très ouverts. Il n'est pas sûr que les Rouge et Noir auraient réussi à se remettre s'ils avaient encaissé un second but, mais leur mérite aura justement été de faire passer l'orage avant de se réveiller et commencer à mette la pression sur leurs rivaux. Un sursaut provoqué notamment par Hatem Ben Arfa, devenu plus incisif et plus percutant au fil des minutes.
A la 40e minute, l'international français a fait preuve de gourmandise en signant un crochet de trop sur une action individuelle. Mais, il s'est bien rattrapé sur l'action suivante en lançant Ismaila Sarr en direction des buts. Ce dernier n'a pas pu enclencher son sprint, car freiné au départ de l'action par Sokratis. Le Grec a commis la faute alors qu'il avait déjà écopé d'un avertissement dans cette partie. L'expulsion était inévitable, et ce coup dur a été instantanément suivi par un autre pour les 'Gunners'. Sur le coup franc qui a suivi, Benjamin Bourigeaud a réussi, eu deux temps, à battre Petr Cech. D'une puissante volée, après que le ballon lui a été renvoyé par le mur, il a remis les deux équipes à égalité.
Une deuxième période à sens unique
En l'espace de quelques minutes, le match a totalement changé de scénario. Avec un homme en plus sur le terrain et la parité tout juste assurée, Rennes avait de quoi voir grand pour la deuxième période. Et ce qui était pressenti, à savoir une domination des locaux et une succession d'assauts sur les buts londoniens, s'est produit. Des offensives qui ont contraint Petr Cech, de retour sur la terre de ses premiers exploits, à multiplier les parades. Le portier tchèque est intervenu avec brio sur des tirs de Bourigeaud (50e et 59e), de Sarr (59e) et de Ben Arfa (62e et 69e). Il s'est démultiplié et il ne semblait y avoir qu'un coup de sort pour le mettre à mal. Celui-ci est intervenu à la 65e minute de jeu.
Sur un centre de Mehdi Zeffane, Nacho Monreal a eu le mauvais réflexe de contrer du genou, croyant détourner le ballon en corner. Mais le cuir s'est dirigé vers les buts, et son gardien n'a pas eu le temps de réagir et éloigner le danger. Il est difficile cependant de blâmer ce dernier. Ce deuxième but paraissait inévitable au vu du rapport des forces qui s'est installé. Un deuxième but qui en appelait un troisième. Celui-ci s'est fait attendre, mais a fini par arriver. C'était à la 88e minute et en conclusion d'un modèle de contre de la part des Rouge et Noir. Ismaila Sarr s'est retrouvé à la conclusion et a placé un superbe coup de casque. L'international sénégalais offrait ainsi aux siens une précieuse victoire par deux buts d'écart et qui était plus en adéquation avec le déroulement de la partie et ce deuxième acte à sens unique.