Après sa belle épopée européenne, le Stade Rennais aura l'occasion de sublimer une saison riche en émotions en défiant le PSG ou Nantes en finale de la Coupe de France. Dans les deux cas, les Bretons peuvent se frotter les mains, même si l'adversité ne sera pas la même. Ce mardi, ils ont fait le match qu'il fallait pour déjouer les pronostics et faire tomber l'OL sur son terrain, alliant talent et ténacité.
Le premier acte a été assez équilibré. Rennes est mieux entré dans ce rapport de force, sans parvenir à fructifier sa domination territoriale dans les premières minutes. Puis progressivement, Lyon a pris le contrôle dans le jeu mais les hommes de Bruno Genesio ne sont pas parvenus à faire suffisamment de décalages pour débloquer la situation, s'en remettant à des frappes à mi-distance, à l'image de Nabil Fekir (34e). Le capitaine a été encore plus proche d'ouvrir le score sur une superbe percée de Ndombele mais Koubek s'est interposé sur son tir croisé (37e).
Rennes, qui avait plutôt bien contenu les incursions lyonnaises, en a alors profité pour faire mal à un moment crucial, juste avant la pause. Plus prompt que ses gardes du corps, M'Baye Niang a douché le Groupama Stadium en reprenant de façon clinique un centre parfait de Zeffane (0-1, 40e).
Lyon a pourtant trouvé les ressources pour refaire surface dès le retour des vestiaires. Après un centre de Dembélé et une déviation de Ndombele, Traoré, du gauche évidemment, a déclenché un tir qui a fait mouche (1-1, 47e). Reboostés, les Lyonnais ont tenté d'accélérer dans la foulée mais ni Aouar (50e), ni Fekir (52e) ne sont parvenus à trouver la faille. Dans la foulée, Rennes n'a pas manqué cette occasion lorsque Benjamin André s'est élevé plus haut que tout le monde sur un corner bien botté par Ben Arfa (1-2, 55e).
Matures et justes, emmenés par un Ben Arfa clairvoyant, les Bretons auraient même pu sceller leur succès sur une nouvelle action d'école conclue par un centre mais Niang, dans une position encore idéale, a manqué de précision (64e). Devant la tentative de révolte lyonnaise, trop brouillonne, les lignes se sont étirées et les Rennais ont eu plusieurs coups à jouer sur des contres incisifs, sans parvenir à se mettre à l'abris.
Avec regret, forcément, puisque l'OL en a profité pour égaliser sur un penalty assez généreux de prime abord, sur une frappe d'Aouar qui s'est dirigée sur les bras d'André. Un penalty que Moussa Dembélé a transformé avec autorité (2-2, 75e s.p.). Rennes aurait pu couler après ce coup du sort, mais cette équipe a de la moelle et du tempérament. Sur une nouvelle attaque rapide, Bensebaini a délivré son équipe d'une frappe rasante parfaite (2-3, 81e).