La semaine continentale aura été jusqu'au bout catastrophique pour les clubs français. Même les équipes qui ont poussé pour l'emporter, ont trouvé le moyen de s'incliner. Ça a été le cas de Rennes, surpris par le Dynamo Kiev avec un but assassin concédé à la 89e minute de jeu. Le scénario final était cruel, mais la formation bretonne ne pourra pas uniquement rejeter la faute sur le mauvais sort. Sa première mi-temps a été quelconque et durant la seconde, elle a trop manqué d'efficacité en phase offensive.
Les Bretons ont donc nettement mieux terminé la rencontre que leurs opposants. Avec la rentrée de Hatem Ben Arfa à un quart d'heure de la fin et aussi l'expulsion d'un joueur adverse (Shepelev 84e), leur tâche s'en est même retrouvée facilitée. Mais, il leur a manqué le geste juste à l'approche de la zone de vérité. Rami Bensebaini s'est notamment retrouvé à trois reprises en position de faire la différence (59e, 70e et 72e), mais avec son mauvais pied, il a systématiquement tiré à côté. Des tentatives non converties auxquelles on ajoutera aussi celles de Hamari Traoré (48e et 86e).
Face à Jablonec, lors de la 1e journée, Rennes avait fini par trouver la faille vers la fin. Cette fois, les Rouge et Noir n'ont pas eu la même réussite, et ce coup de semonce, signé Buyalskyy à la 89e , sur l'une des rares incursions de Kiev en seconde période les a totalement assommés. À défaut de gagner, les Bretons auraient dû ne pas perdre, mais il faut croire que c'était le prix à payer pour apprendre après sept ans passés sans Coupe d'Europe.
Au coup de sifflet final, les Rennais pouvaient surtout ruminer les 45 premières minutes où ils n'ont pas suffisamment osé, ne faisant la différence que sur un coup de pied arrêté. Clément Grenier a scoré sur un joli coup franc à la 41e, en comptant notamment sur la complicité de Denis Boyko. Un but comme réponse à l'ouverture du score adverse, survenue sur un exploit individuel de Tomasz Kedziora : une frappe surpuissante et sans contrôle de 30 mètres. Une réussite maximale pour les visiteurs et qui, une fois le match terminé, avait de quoi faire enrager encore plus les Rouge et Noir et tous leurs supporters.