Quelques jours après son immense exploit à Séville contre le Betis (1-3), le Stade Rennais retrouvait la Ligue 1, son gagne-pain, avec une affiche à la hauteur de cette semaine si particulière dans son histoire. Un match contre l'Olympique de Marseille n'est jamais anodin, quel que soit le degré de forme du club phocéen. Et l'idée était de surfer sur cette douce euphorie pour enchaîner.
Ce dessein a pris forme dès l'entame de match puisqu'il n'a fallu que 7 petites minutes aux Rennais pour débloquer la situation. Sur un corner parfaitement botté par Del Castillo, le milieu à tout (bien) faire Benjamin André a pris le dessus sur l'arrière-garde marseillaise pour placer un coup de tête gagnant et débloquer la situation (1-0, 7ème).
Le même Benjamin André a été tout proche de doubler la mise au milieu de ce premier acte, sur une belle frappe, sans réussite (22ème). Une première période où les Rennais ont bien joué les coups offensifs, exploitant toutes leurs armes, dans le jeu ou sur phases arrêtées. À la demi-heure de jeu, c'est le spécialiste des coup-francs Clément Grenier qui s'est essayé sur une frappe de 35 mètres, bien flottante, mais Mandanda a veillé au grain (30ème).
Un OM à réaction
Marseille, particulièrement terne jusque là, a au moins eu le mérite de rester dans le match en n'encaissant pas ce second but. Cela a permis aux hommes de Rudi Garcia de traduire leurs meilleures intentions après le repos. Et ce n'est pas Balotelli, mais son compère d'attaque Valère Germain qui a permis à l'OM de refaire surface. Sur un centre au cordeau de Florian Thauvin, l'ancien Monégasque a placé une tête décroisée parfaite (1-1, 56ème).
En confiance, Valère Germain a encore fait passer des frissons dans les travées de l'enceinte bretonne en déclenchant une frappe puissante qui a rasé le poteau (62ème). Les lignes se sont ensuite étirées, et Rennes a trouvé un second souffle pour mieux terminer.
Dans la dernière demi-heure, les hommes de Julien Stéphan ont resserré les boulons derrière pour amorcer des contres rapides et incisifs. Sur l'un d'eux, M'Baye Niang, le héros de Séville, encore très actif sur le front de l'attaque, a vu sa frappe croisée fuir le cadre de quelques centimètres (75ème).
Malgré quelques situations, notamment sous l'impulsion de Niang (83e), les Rennais ne sont pas parvenus à forcer la décision, tandis que les hommes de Rudi Garcia ont aussi eu l'opportunité de doucher leur hôte dans les arrêts de jeu mais Clinton Njie a vu son centre en retrait dégagé en catastrophe (90ème+1). Clément Grenier a eu la balle de match et Marseille a fini à dix, mais le score en est resté là. Rennes reste neuvième à quatre points de l'OM, cinquième.