Rien ne dit qu'un faux-pas été aurait été fatal à Sabri Lamouchi, mais la victoire ramenée de Caen ne peut assurément que faire du bien à l'entraineur du Stade Rennais. L'ancien international vivait ces derniers jours sa période la plus compliquée depuis qu'il s'est installé en Bretagne et il est certain que les points ramenés de terre caennaise vont le soulager, en même temps qu'ils vont relancer son équipe. 14es avant le match, les Rouge et Noir sont désormais 11es au classement, avec seulement deux points de retard sur la 6e place.
Rennes a fait le travail. Néanmoins, l'équipe de l'Ile-et-Vilaine a dû attendre l'heure du jeu pour ouvrir le score. Sans Hatem Ben Arfa, laissé cette fois sur le banc, les visiteurs ont tardé pour concrétiser leur mainmise. En première période, Grenier (21e et 45e) et Del Castillo (47e) ont manqué d'un rien de scorer. Néanmoins, en persévérant, ils sont parvenus à leurs fins et la délivrance est venue des pieds de Cédric Hunou. Ce dernier a repris un ballon relâché par Samba, suite à un excellent travail de Del Castillo dans la surface.
Un Caen impuissant
À 0-1, tout est subitement devenu plus facile pour le Stade Rennais. Et c'est en toute logique que les Bretons ont réussi à aggraver la marque à la 69e. L'ancien messin a fait la différence sur une frappe limpide dans la surface suite à un autre geste décisif de Del Castillo. Avec le break, le suspense était plié dans cette partie et les visiteurs ont laissé les dernières minutes s'écouler tranquillement en savourant ce précieux succès. Un petit relâchement dont les Malherbistes ont profité pour sauver les apparences en fin de partie, Crivelli à la 90ème.
Pour Rennes, la soirée a donc été parfaite. Pour Caen, en revanche, cette défaite ne fait que confirmer les malheurs actuels de cette formation. Les Normands glissent dangereusement vers la zone de flottaison. Ce n'était cependant en rien une surprise quand on voit qu'avant la réduction du score dans les arrêts de jeu, ils ne se sont créés qu'une seule opportunité digne de ce nom dans ce match (Ninga 32e). Et c'est aussi logique par rapport au fait qu'ils n'ont remporté qu'une seule de leur neuf dernières parties. Contrairement à son homologue du jour, le coach Fabien Mercadal est dans le dur, sans la moindre idée de comment infléchir la mauvaise spirale.