R.Martinez : "Parfois, une défaite est nécessaire pour devenir numéro 1"

"Je vous aurais dit qu’on avait perdu la bataille tactique si on avait perdu sur une contre-attaque. Car la France était mise en place pour exploiter la vitesse de Mbappé, mais ce plan ne nous a jamais vraiment mis en difficulté. (...) Je le répète, ce n’est pas un match qu’on a perdu tactiquement, on n’a pas non plus été surpris, on savait que la France allait évoluer de cette manière", avait déclaré Roberto Martinez, le 18 juillet dernier, trois jours seulement après la défaite en demi-finale de Coupe du Monde concédée face à l'Equipe de France (1-0). 

Des propos qui, déjà, témoignaient d'une certaine lucidité dans l'analyse du sélectionneur des Diables Rouges, dont l'adjoint n'était autre qu'un certain Thierry Henry, lui même champion du monde avec les Bleus vingt ans en amont et préssenti pour devenir l'entraîneur des Girondins de Bordeaux.

"Parfois, une défaite est nécessaire pour devenir numéro 1"

Néanmoins, près d'un mois et demi plus tard, le technicien espagnol est revenu sur cette rencontre marquée par le coup de casque victorieux de Samuel Umtiti à la suite d'un corner, qui avait permis aux français de se sortir d'une rencontre particulièrement délicate à gérer face à la qualité des partenaires d'Eden Hazard. En effet, dans des propos accordés au média belge 'HLN', Roberto Martinez s'est dit flatté par le système tactique de Didier Deschamps. 

"Pour en revenir au match même, la France nous a indirectement fait un grand compliment en jouant aussi défensivement. J'ai été épaté par le jeu défensif d’éléments offensifs tels que Griezmann ou Giroud. Je pense que la manière de jouer des Français a été dictée par le traumatisme de la finale perdue lors de l'Euro en France face au Portugal en 2016. Ils n'ont certainement pas été meilleurs que nous. Ils ont marqué sur un corner, voilà... Parfois, une défaite est nécessaire pour devenir numéro 1", a expliqué le technicien espagnol, entre déception et ambition. 

Contrairement à certains de ses joueurs, qui ne s'étaient pas gênés pour étaler leur déception en réagissant à chaud après la rencontre, critiquant presque les Bleus de l'avoir emporté, difficile de donner tort à Roberto Martinez, Hugo Lloris ayant justement reconnu ce vendredi que lui et ses partenaires avaient été particulièrement motivés pour triompher et ce peu importe la manière, car marqués par leur défaite face au Portugal deux ans plus tôt.