Monchi est redevenu la semaine dernière directeur sportif du FC Séville. Mais, avant de s'engager avec la formation andalouse, l'Espagnol a étalé publiquement les différends qu'il a eus avec ses anciens dirigeants de l'AS Roma. "Je voulais aller à gauche, mais le président voulait aller à droite", a-t-il confié en substance. Une initiative surprenante et qui n'a pas été du gout des responsables giallorossi et en particulier de leur président James Pallotta.
L'homme d'affaires italo-américain a réagi ce lundi à travers une lettre publiée sur le site du club. Et celle-ci est particulièrement offensive. Il a contre-attaqué en divulguant à son tour les erreurs stratégiques de son ancien employé. "J'ai été un peu surpris de lire que Monchi a déclaré lors de sa conférence de presse qu'il voulait aller dans un sens et moi dans un autre, a-t-il commencé par lâcher. Je tiens à préciser quelque chose. Dès le début, j’ai été très clair sur la direction dans laquelle je voulais que nous allions et c’est pourquoi nous avons dépensé beaucoup d’argent pour faire venir Monchi. Dès le début, j'ai dit que je voulais des entraîneurs de première classe, un staff de première classe, un personnel médical de première classe, une cellule de recrutement de première classe et une organisation de football de première classe. J'ai donné à Monchi les clés pour les livrer. Je lui ai donné le contrôle à 100% pour nommer l'entraîneur qu'il souhaitait, pour employer les entraîneurs adjoints et le personnel de performance, pour gérer le scouting et pour faire venir les joueurs qu'il voulait. Si vous regardez nos résultats et nos performances, il est clair que cela n’a pas fonctionné".
"On l'a laissé faire tout ce qu'il voulait"
Très remonté, Pallotta en a ensuite remis une couche en indiquant que le bilan de Monchi dans la Cité Eternelle est décevant, et qu'il n'était absolument pas en position de montrer du doigt ceux qui lui ont fait confiance. "J'ai demandé à Monchi son plan B si les choses continuaient à se dégrader. Il était seul responsable des opérations de football à Rome, mais il n’avait pas de plan B. C’était en novembre. Il a déclaré que son plan B consistait simplement à continuer à faire de même que le plan A. Donc, si je lis ou écoute les interviews à la radio qu’il donne, où il dit que l’idée de ses supérieurs était différente de la sienne et que c’est pourquoi il est parti, faites-le-moi savoir ce que Monchi voulait faire différemment ? Il m'a demandé de lui faire confiance et de le laisser faire ce qu'il voulait. Nous lui avons donné le contrôle total et maintenant nous avons plus de blessures que nous n’avons jamais eues et nous risquons de ne pas rentrer dans le Top 3 pour la première fois depuis 2014".
Cinquième au classement de la Serie A, l'AS Roma risque en effet de rater une qualification pour la prochaine Ligue des Champions. La dernière fois que c'était arrivé c'était lors de l'exercice 2012/13. Les joueurs de la capitale italienne sont aussi hors course en Ligue des Champions (éliminés par le FC Porto en 8es) ainsi qu'en Coupe d'Italie (sortis en quarts par la Fiorentina après une défaite humiliante 7-1).