Deux mois après son brillant Mondial, marqué par une honorable place de quart de finaliste, la sélection russe retrouvait ce lundi son public à l’occasion d’un duel amical contre la République Tchèque du côté de Rostov. Dans une ambiance festive et colorée, qui rappelait forcément celles du tournoi planétaire, la bande à Stanislav Cherchessov a livré une prestation des plus étincelantes. Intraitable, elle a plié le match dès la première demi-heure du jeu avec trois buts marqués. Et en fin de partie, elle a enfoncé le clou avec deux autres réalisations.
Déjà séduisante il y a trois jours contre la Turquie pour son entrée en lice en Ligue des Nations (2-1), la Russie a encore régalé. Pourtant, pour ce match, son sélectionneur a décidé de procéder à une large revue d’effectif. Dans le onze rentrant, il n’y avait que quatre mondialistes (Mario Fernandes, Cheryshev, Erokhin et Kuzyayev). Le reste, c’était des nouveaux appelés ou d’anciens éléments écartés. Des modifications qui n’ont donc guère nuit à la rentabilité de l’équipe, conquérante de bout en bout.
Après 8 minutes de jeu, l’ouverture du score était déjà assurée grâce à une réalisation d’Aleksey Ionov, le régional de l’étape. Parti à la limite de hors-jeu sur une remarquable ouverture de Gadzinski, l’ailier droit a remporté son duel avec le gardien tchèque, lançant ainsi parfaitement les hostilités. Sans but marqué lors de ses 12 premières capes, l’ex-sociétaire du Zenit a ensuite réussi un doublé. À la 29e minute, il transformait un pénalty en prenant le Rennais Koubek à contre-pied.
Entre les deux buts d’Ionov, Anton Zobolotniy y est aussi allé de son but (24e) Le remplaçant d’Artem Dzyuba a trouvé le chemin des filets en mettant à profit une longue passe de…Andrey Lunev, le gardien de but. Les deux joueurs avaient peut-être répété ce genre d’action au sein de leur club commun du Zenit. Avec trois buts inscrits avant même la mi-temps, la Russie a mis fin à tout suspense dans ce match.
La deuxième période a vu la République Tchèque réagir timidement. L’équipe de Jarolim est même parvenue à réduire le score, avec un but de Soucek consécutif à une erreur conjuguée de Rausch et de Lunev (74e). Mais, il n’a fallu ensuite que cinq minutes aux Russes pour reprendre leur avance de trois buts. Sur corner, Aleksandr Erokhin plantait le quatrième but des siens avec une tête smashée à la suite d’un corner. Ça faisait 4-1, puis 5-1 à la 83e lorsque le remplaçant Poloz est venu cueillir un service de Rausch. L’addition était lourde et elle aurait pu l’être encore plus si Cheryshev 68e et Erokhin 81e avaient transformé les autres occasions nettes qu’il y a eues durant cette dernière demi-heure très animée. 6e nation européenne au classement FIFA, la Russie prouve à travers ces deux succès en quatre jours que son Mondial réussi n’était en rien un miracle.