Sabri Lamouchi a rebattu les cartes à Rennes

Les gagnants :

- Mehdi Zeffane : Après une saison 2016/2017 quasiment blanche (1 match de L1) et un début de saison dans le "loft" rennais, plus grand monde ne comptait revoir le latéral algérien de 25 ans en rouge et noir. Pourtant, dès son arrivée, Sabri Lamouchi l'a réintégré au groupe et fait rentrer en jeu avant de le titulariser depuis lors à gauche. Il en est à 5 matches de suite, du jamais vu depuis... ses 5 premiers matches en Bretagne, de la 2e à la 6e journée 2015/2016. "Son apport est intéressant, même s'il n'est pas gaucher, il est un joueur de complément qui compte et qui rend bien service", a dit de lui le technicien. Reste à savoir s'il résistera aux retours de blessure de Ludovic Baal et de Rami Bensebaïni, qui peuvent tous deux jouer à ce poste.

- Adrien Hunou : Éternel espoir rennais, l'attaquant de 23 ans, jouait les bouche-trous dans les rotations de Gourcuff l'an dernier (22 matches, dont la moitié comme titulaire), dans la foulée d'un prêt intéressant à Clermont (L2) la saison précédente, avec 7 buts et 6 passes décisives. Mais il était retombé dans les oubliettes, après avoir été titularisé en ouverture de la saison à Troyes. Il a ensuite dû attendre une improbable série de blessures pour faire son retour dans le groupe. Lamouchi, lui, en a immédiatement fait un titulaire qui ne doit rien aux blessures. Une confiance récompensée par 2 buts et une passe décisive en 5 matches. "Ça fait énormément plaisir d’enchainer surtout que j’ai vécu une situation compliquée. Je me suis réfugié dans le travail", a déclaré le joueur qui doit encore progresser dans le dernier geste.

- Brandon : Recrutement-mystère de l'été à la demande de Gourcuff en provenance de Majorque, club relégué en D3 espagnole, pour une somme loin d'être anodine (3,5 millions d'euros), Brandon n'a pas encore levé tous les doutes sur son niveau réel. Perçu à tort comme un 9, il doit beaucoup à son repositionnement sur un côté par Lamouchi, qui a permis à l'Espagnol de 22 ans de réaliser des prestations solides à défaut d'être emballantes. Pas encore de quoi en faire un titulaire régulier, mais il s'est donné du temps pour travailler et s'adapter à son nouvel environnement sans être la cible de railleries.

Les perdants :

- Joris Gnagnon : La saison de Gnagnon, c'est 12 titularisations dont 11 matches disputés intégralement lors des 12 journées sous les ordres de Gourcuff. Sous Lamouchi, c'est 4 entrées et 65 minutes de jeu. Indiscutable pilier de la défense rennaise depuis une saison et demie, il est passé après Mexer et Jérémy Gélin dans la hiérarchie des défenseurs centraux. Bien que le nouveau coach l'ait démenti à plusieurs reprises, il semble bien qu'il ait été jugé insuffisamment affûté, lui qui a toujours lutté avec un physique atypique. S'il est affiché à 89 kilos - pour 1,82 m - sur le site du club, ce chiffre aurait été dépassé d'une dizaine de kilos qu'il doit perdre. Le nouvel homme fort du club, Olivier Létang a en tout cas coupé court à toutes les rumeurs en assurant qu'il sera au club en février, après le mercato d'hiver.

- Firmin Mubele : Auteur d'un début de saison canon, avec trois buts et une passe décisive en 4 journées, l'attaquant congolais faisait partie des joueurs incontournables sous l'entraîneur précédent. Titularisé à Strasbourg, il n'est depuis plus qu'un remplaçant dans l'esprit du nouvel entraîneur. Auteur d'un but qui a évité à Rennes une défaite humiliante chez la lanterne rouge Metz samedi (1-1), il a montré qu'il pouvait encore apporter, même si le 4-2-3-1 utilisé par Lamouchi depuis son arrivée  ne le favorise pas.