Malgré son talent et son statut, Wahbi Khazri n'a pas débuté la saison dans la peau d'un titulaire indiscutable au sein d'une équipe de Saint-Etienne en pleine cure de rajeunissement.
Revenu dans le XI de Claude Puel ces dernières semaines, l'international tunisien n'en finit plus de marquer au point de s'offrir un triplé ce dimanche pour permettre à son équipe de renverser Bordeaux à Geoffroy Guichard (4-1).
"Je n’ai jamais été un mauvais joueur. Ce n’est pas parce que je ne jouais pas que je n’étais pas bon. On me fait confiance. Quand on me fait confiance, ça se passe pas trop mal généralement", a réagi l'intéressé au coup de sifflet final au micro de 'Canal +'.
"Je ne suis pas un mauvais joueur de Ligue 1. Cela fait une dizaine d’années que j’évolue dans ce championnat et que je suis performant. À moi de continuer, de prendre du plaisir, de ne pas m’enflammer. Je savoure. Ce n’est pas forcément une saison facile pour moi."
L'ancien bastiais assure pourtant ne rien avoir changé dans son approche, malgré le manque de confiance qui lui a été accordé par moments depuis l'arrivée de Claude Puel dans le Forez.
"Je n’ai rien changé dans ma préparation, dans mes entraînements, je ne jouais pas pour des raisons… Dès qu’on me fait jouer j’essaie d’apporter ma fraicheur et d’être performant", dit-il encore. Et c'est toute l'ASSE qui compte sur lui pour aller décrocher le maintien au terme d'une saison loin d'être évidente.
Sa prestation de dimanche lui a même valu les félicitations de l'entraîneur du camp d'en face - un autre de ses anciens clubs - Jean-Louis Gasset. "Bravo à Wahbi Khazri. Je sais que ça fait couler beaucoup d’encre quand j’avais dit que c’était le joueur que je voulais. Aujourd’hui, la vie est dure parce que c’est lui qui nous met un hat trick. Mais bravo à lui", a pour sa part expliqué le boss girondin.
Après ce match remporté par Saint-Etienne, les Verts se rapprochent tout doucement du maintien avec 39 points, soit neuf de plus que Nîmes, le barragiste actuel. De son côté, Bordeaux continue de s'enfoncer en voyant son adversaire lui passer devant et n'a plus que six unités de marge.