"Nous n'allons plus prêter de joueurs à la sélection", a déclaré le président de la Première division, Lisandro Pohl, lors d'une conférence de presse dans la nuit de jeudi à vendredi, après avoir annoncé que son association de clubs cessait de reconnaître la légitimité de la Fesfut.
La première division "ignorera l'autorité du comité exécutif actuel de la Fesfut jusqu'à l'organisation de nouvelles élections", avaient ainsi déclaré 11 des 12 clubs de l'élite salvadorienne.
Cette annonce survient alors que le sélectionneur, le Colombien Eduardo Lara, a convoqué 20 joueurs pour lundi prochain, afin qu'ils s'entraînent avant le match amical contre le Canada, le 8 octobre à Houston (Etats-Unis).
"C'est une rencontre amicale, donc ils n'iront pas", a indiqué Pohl. Sur les 20 joueurs appelés, 13 viennent de clubs de première division.
Seul le club d'Aguila n'a pas soutenu une mesure qui pourrait valoir aux équipes du pays d'être empêchées par la Fifa ou la Concacaf (la Confédération Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes) de participer à des tournois et compétitions internationales, notamment l'quivalent de la Ligue des champions régionale.
"Nous assumons les conséquences possibles et nous espérons que tout cela sera résolu bientôt, a réagi José Vidal Hernandez, le président de Santa Tecla. Tout cela n'est pas improvisé et nous comptons l'accompagner de discussions (avec la Fifa et la Concacaf, ndlr). Ce n'est pas une vengeance ou une rébellion, mais cela repose sur une vraie volonté de bien-être dans le football".
"Nous avons constaté les échecs sportifs dans les compétitions internationales et nous sommes arrivés à la conclusion que ce qui convenait le mieux au football du pays, c'était d'être indépendant de la Fesfut", a poursuivi en conférence de presse Lisandro Pohl, également président du club Alianza. Le chef de file des contestataires a toutefois ajouté que le championnat continuait et que les formations de première division nommeraient désormais elles-mêmes les arbitres.
La Fédération est actuellement présidée par Jorge Rajo et la sélection est depuis longtemps éliminée de la course au Mondial-2018.