L'entraîneur de Schalke sur un siège éjectable

Vice-champion d'Allemagne la saison dernière, toujours en course en Ligue des champions, Schalke n'a gagné qu'un seul de ses huit derniers matches toutes compétitions confondues, et stagne à la 14e place de la Bundesliga, avec juste quatre points d'avance sur le premier relégable Stuttgart.

Sa survie provisoire, Tedesco la doit en fait à un vide du pouvoir à la direction du club. Le directeur sportif Christian Heidel a démissionné le 24 février. Son successeur désigné Jochen Schneider ne sera présenté que mardi, et prendra officiellement ses fonctions le 14 mars.

S'il choisit de limoger cette semaine le coach de 33 ans, il faudra que ses collègues du conseil d'administration endossent en réalité la décision, lui-même n'ayant pas le pouvoir formel de le faire.

"Et comment pourrait-il avoir l'intuition de la bonne solution ?, s'interroge un ancien manager de Schalke, Heribert Bruchhagen, aujourd'hui consultant. Pour prendre des décisions, il faut connaître l'équipe, connaître l'entraîneur. Ce n'est pas son cas."

Tedesco, considéré il y a quelques mois encore comme un génie précoce du banc de touche, est tombé en disgrâce en quelques semaines. L'équipe ne semble plus réagir à ses injonctions, et vient de perdre ses deux derniers matches 3-0 et 4-0.

S'il était évincé, son successeur aurait pour tâche d'éviter une relégation à tout prix. Le minimum pour un vice-champion en titre qui démarrait encore la saison avec des ambitions européennes, et qui n'est pas encore éliminé en Ligue des champions.