Un champion du monde passé à la trappe, c'était beaucoup pour une journée. Quelques heures après que l'Allemagne a abandonné son titre, le Brésil, de son côté, ne s'est donc pas raté lors de son duel contre la Serbie. Dans ce de dernier match de groupe où il leur fallait assurer au moins un nul pour se qualifier, les hommes de Tite ont mis un point d'honneur à signer un deuxième succès consécutif et terminer ainsi en tête de leur poule. On attendait Neymar pour inspirer les Auriverde, mais c'est Philippe Coutinho qui a encore tiré son épingle du jeu tandis que les buts ont été l'œuvre de Paulinho et de Thiago Silva.
Cible de critiques après le succès face à Costa-Rica, Neymar a été légèrement plus actif cette fois-ci, retrouvant notamment les qualités de provocateur et de dribbleur qu'on lui connait. Il s'est aussi mis en évidence par quelques frappes, mais il a laissé ses admirateurs sur leur faim en ne concrétisant pas ses prises d'initiative. L'ex-Nantais Stojkovic l'a aussi empêché d'inscrire son troisième but dans le tournoi avec pas moins de quatre arrêts effectués (25e, 57e, 86e et 93e). Heureusement pour lui, la Seleçao n'a pas eu besoin de ses fulgurances pour prendre les devants à la marque.
La lumière est venue de Coutinho
A la 36e minute, et au bout d'une première demi-heure du jeu qui a vu les Brésiliens avoir la mainmise sur les débats, une superbe inspiration de Coutinho a provoqué l'ouverture du score. Le milieu offensif barcelonais déposait un superbe ballon à Paulinho à l'entrée de la surface et dans le dos des défenseurs adverses. Un caviar que ce dernier n'avait plus qu'à cueillir, ce qu'il a fait du bout du pied en devançant la sortie de Stojkovic. 1-0, le plus dur était fait pour les quintuples champions du monde.
Avec un but d'avance, la Seleçao a logiquement bénéficié de plus d'espaces. Elle aurait alors dû enfoncer le clou contre une équipe slave touchée moralement et en manque de répondant. Mais, les Brésiliens se sont quelque peu fait endormir par le rythme lent de leurs opposants. Un passage à vide qu'ils auraient pu regretter si Alisson n'avait pas réalisé les parades qu'il fallait après l'heure du jeu. Vigilant, le gardien de la Roma s'est interposé à deux reprises face à Aleksandr Mitrovic (61e et 65e). Des arrêts importants et qui ont eu le mérite de réveiller ses partenaires.
Un Neymar inefficace
A la suite de ces alertes, le Brésil est reparti de l'avant et il n'a pas fallu attendre longtemps pour le voir doubler la mise. Comme s'il suffisait que cette équipe accélère et se donne la peine de pousser pour instantanément mettre à mal son adversaire. À la 68e minute, sur un corner botté par Neymar, Thiago Silva s'élevait dans les airs pour reprendre le cuir et l'envoyer au fond des filets adverses. Tout en libérant définitivement les siens, "O Monstro" matérialisait ainsi sa belle prestation personnelle, et son bon tournoi plus globalement.
Plus rien n'a ensuite été marqué dans ce match. Laissé sur le terrain jusqu'au bout, Neymar a bien essayé de participer au festival offensif, mais en plus des fois où il s'est heurté à l'excellent Stojkovic, il a également manqué de lucidité dans le dernier geste (83e). L'attaquant parisien pouvait être déçu au coup de sifflet final, mais aussi se dire que le contrat était rempli et qu'il a encore l'occasion de briller dans cette compétition. Un luxe dont ne peuvent, par exemple, plus se targuer les stars allemandes.