Samedi dernier à Monaco, le duo de choc alsacien, impliqué sur 19 des 26 buts de Strasbourg cette saison, a encore frappé: d'abord le grand Réunionnais d'un plat du pied puis l'ancien Nantais d'une frappe croisée.
En L1, il y a l'armada parisienne, les duos monégasque Ben Yedder-Slimani et lyonnais Depay-Dembélé, et derrière ces noms, la paire Ludovic Ajorque-Adrien Thomasson.
Entre l'attaquant réunionnais et le meneur de jeu savoyard, dans un milieu en losange la plupart du temps, il y a une complicité qui se convertit régulièrement en efficacité.
"J’ai vraiment appris à connaître ses déplacements, son sens du jeu. C'est une de nos forces car on commence à se connaître parfaitement. On sait comment se déplace l'autre et on essaie de jouer là-dessus pour déstabiliser les équipes", confie à l'AFP Thomasson, buteur à trois reprises lors des cinq derniers matches.
"Quand je libère un espace, il sait le prendre et se retrouve souvent devant le but. J'aime bien jouer avec lui", poursuit Ajorque, auteur de six buts et trois passes décisives sur ses neuf dernières rencontres de L1.
En coulisses, même son de cloche entre deux hommes qui s'apprécient. "Ajorque est un mec généreux, quelqu'un de très attachant, c’est une superbe rencontre", lâche Thomasson. "Un mec gentil", répond Ajorque.
"Adri" et "Ludo", qui on été recrutés en même temps, évoluent au RCSA depuis l'été 2018. "On est arrivés exactement ensemble. On était logés au centre au début et depuis on est assez proche", évoque le grand attaquant.
La saison de la confirmation
Sur le terrain, l'entente parfaite se construit. Ajorque enfile neuf buts et une passe pour sa première saison en L1, le Savoyard, déjà 120 matches à ce niveau, marque à cinq reprises et compile sept passes décisives. Le premier a coûté 2 millions d'euros, le second est arrivé libre. La bonne affaire pour le Racing, qui obtient un maintien confortable et ajoute une troisième Coupe de la Ligue à son palmarès.
Cette saison, c'est la confirmation: Ajorque enchaîne avec déjà 11 buts toutes compétitions confondues, tandis que Thomasson réalise la meilleure saison de sa carrière.
Entre les deux, peu de passes décisives. Thomasson n'a servi qu'une fois son compère. Rien dans le sens inverse. "Ca prouve qu'on a vraiment un gros collectif, un effectif assez complet où ça peut venir de partout", analyse le milieu franco-croate.
Si Strasbourg continue de performer à la Meinau et poursuit son redressement à l'extérieur, il peut envisager de s'installer durablement dans la première moitié de tableau.
La troisième victoire à l'extérieur, au pied du Rocher, peut être "un déclic" pour Thomasson. "C'était l'un des matches les plus aboutis à l'extérieur", explique-t-il. Il faut que ça nous donne confiance pour les prochains surtout qu'on est dans une position au classement où on peut aller chercher de belles choses."
Situé à seulement trois points du quatrième, Montpellier, et un seul du Losc, le RCSA et son duo de choc peuvent en effet s'offrir une fin de saison excitante s'ils continuent sur leur lancée.