Jeudi, dix personnes, neuf hommes et une femme âgés de 20 à 38 ans, avaient été placées en garde à vue. Elles ont été déferrées vendredi matin et "sont convoquées devant le tribunal correctionnel de Lille en vue de leur comparution le 12 juin", a indiqué le parquet de Lille.
"Elles sont poursuivies pour l'une d'entre elles pour provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive, et pour les neuf autres pour l'entrée sur une aire de jeu d'une enceinte sportive portant atteinte à la sécurité des personnes et des biens", a précisé le parquet.
Parmi ces mis en cause, deux sont également poursuivis pour des violences sans incapacité totale de travail (ITT) et un pour des violences avec une ITT inférieure à huit jours.
En attendant leur comparution, ils ont été placés sous contrôle judiciaire, comprenant l'interdiction de se rendre dans toutes les enceintes sportives, dont le stade Pierre-Mauroy, et tous les stades de L1. Ils ne peuvent pas se rendre au camp d'entraînement du Losc et doivent pointer au commissariat ou à la gendarmerie lors de chaque match du Losc.
Au coup de sifflet final de Lille-Montpellier lors de la 29e journée de L1 (1-1), des supporters du Losc avaient pénétré sur la pelouse, criant "si on descend, on vous descend".
Dès dimanche matin, le parquet avait ouvert une enquête de flagrance confiée à la sûreté urbaine de Lille, tandis que le Losc avait déposé plainte pour violences aggravées, dégradations de biens et menaces de mort.
Le Losc, 19e du classement qui se déplace à Monaco vendredi, accueillera Amiens à huis clos le 1er avril.
Le président de la Métropole européenne de Lille, propriétaire du stade, Damien Castelain (sans étiquette) a confié vendredi sa déception "de voir 28.000 vrais supporters être punis par 300 agitateurs".
Interrogé sur la possibilité de voir le club descendre et les éventuelles conséquences financières, M. Castelain a répondu que "tout était prévu à l'origine du partenariat public-privé", assurant que le loyer passerait de 4,7 millions d'euros à 1 million. "Ca ne va pas mettre en péril les projets de la métropole", a-t-il ajouté.