Le match de Coupe de France samedi à Bourges (N3, 5e div.) a reflété cet écart. Terrier, 21 ans, transfuge de Lille après un prêt réussi à Strasbourg la saison dernière, a réussi à ouvrir la marque. Quand Dembélé, 22 ans, venu fin août du Celtic Glasgow, a affiché un inquiétant déchet.
Ce dernier a manqué six occasions nettes qui auraient dû mettre Lyon, finalement vainqueur 2-0, à l'abri bien plus tôt dans la rencontre.
Terrier, "futur grand"
"J'ai une grande confiance en Martin", déclare Genesio, présentant son joueur "comme un futur grand attaquant".
"Il a tout pour le devenir. Il faut simplement qu'il en prenne conscience, qu'il ait confiance en lui autant que moi j'ai confiance en lui, poursuit son coach. Il est très intelligent mais parfois, il doute un peu trop facilement de ses qualités". L'ancien Lillois a inscrit 4 buts en 17 matches toutes compétitions confondues.
"Martin a une habileté pied droit-pied gauche et une lucidité devant le but qui en font l'un des joueurs les plus adroits de notre équipe", poursuit encore Genesio. Tout le contraire de Dembélé ?
L'ancien du Celtic a bien marqué six fois pour dix-huit apparitions. Mais il demeure loin de l'efficacité de l'Espagnol Mariano Diaz, resté une seule saison à l'OL (48 matches, 22 buts).
Et ses occasions ratées contre le Shakhtar Donetsk, au match aller en Ligue des Champions, en septembre, ou encore à Bourges samedi, donnent un autre aperçu de son adaptation difficile à Lyon.
On est aujourd'hui bien loin d'une alternative à Memphis Depay ou encore d'une association entre les deux qui a pu être envisagée après le doublé de Dembélé contre Dijon (3-0) le 26 septembre.
Le Néerlandais, suspendu à Bourges, devrait d'ailleurs être titulaire contre Strasbourg mardi.
Dembélé, "je sais qu'il marquera"
"On est assez sévère avec Moussa, encore un très jeune joueur. Il arrive dans un nouveau club et ce n'est jamais facile", le défend Genesio.
"J'ai bien aimé son match samedi, car il s'est créé les occasions, argumente encore le technicien. Il a énormément bougé pour se mettre dans des positions de tir. C'est vrai qu'il n'a pas concrétisé. Le reste viendra à l'image de sa frappe sur la barre, action sur laquelle le ballon a sauté au dernier moment".
"Il y a des périodes un peu plus difficiles. Je sais qu'il marquera des buts, beaucoup. Il est important de lui maintenir notre confiance et de le faire enchaîner le plus possible même si nous avons beaucoup de monde sur le plan offensif", martèle encore son coach.
"Le poste d'attaquant est comme celui de gardien, il demande beaucoup de confiance", dit-il encore, estimant "qu'il ne doit pas s'inquiéter et qu'il est sur le bon chemin".
En fait, le problème, aux yeux de Genesio, c'est plutôt le ratio affiché par l'OL entre le nombre d'occasions créées et celles concrétisées, bien moins bon que lors de la saison 2017/18.
"Nous manquons surtout d'efficacité et peut-être d'agressivité pour faire mieux. L'axe de progression est avant tout dans ce domaine", souligne l'entraîneur de l'OL.