Leo Messi n'a pas pour habitude de se référer à Cristiano comme étant son ennemi ou son plus grand adversaire, mais l'antagonisme qui animent les deux stars dure déjà depuis une décennie. Une décennie où les deux joueurs ont prouvé qu'ils étaient au-dessus du lot. Sans aucun doute.
Dans le cas de Messi, l'Argentine devra profiter d'une occasion en or pour confirmer son bon état de forme et le favoritisme d'un FC Barcelone qui accompagne une saison incroyable. Avec Messi, le Barça se sent capable de soulever des montagnes.
Il l'a montré face à Chelsea, champion en titre de la Premier League. Il a inscrit au match aller un but salvateur et au match retour a régalé au monde du football une performance inoubliable. Deux buts et une passe décisive. Il a été sans aucun doute le facteur qui a fait basculer la balance en faveur de son club pour ces huitièmes de finale.
Messi a ensuite enchaîné les récitals cette saison. En Liga, il est un tyran incontesté : meilleur buteur (16 buts) et meilleur assistant (13 passes décisives). Des chiffres qui affolent. En Ligue des champions, en revanche, il ne brille pas autant.
Mais il faut tout remettre en perspective. En phase de groupes, Messi a vaincu la Juventus au Camp Nou et à Turin il a commencé depuis le banc. Leo, comme le Barça, a montré une version correcte face au Sporting et à l'Olympiakos.
À la différence des dernières saisons, la star argentine a commencé à offrir son jeu le plus explosif aux heures de vérité. Marquer 10 buts en phase de groupes, c'est fini. Messi sait doser sur le terrain et faire pencher la balance lorsqu'il le faut. Chelsea en est le parfait exemple.
Attendu au tournant en Argentine
Cette éliminatoire face à Rome servira aussi à Messi pour dissiper tous les doutes concernant son état physique. Il n'a pas pris part aux matches amicaux de l'Argentine pour des problèmes physiques et a ainsi créé les suspicions, encore plus lorsqu'il joue contre Séville et a inscrit le but décisif quelques jours après.
Messi, habitué à être au centre des débats, se concentre uniquement sur le football et laisse de côté les 'on dit'. À 30 ans, il a développé´é un jeu mature qui va au-delà du simple fait de marquer des buts, et il ne semble pas avoir perdu un seul gramme de détermination ou de compromis avec son club.
Chelsea, Atletico, Real Madrid, Juventus ou Séville, pour ne citer que quelques-uns de ses rivaux les plus dangereux, ont tous été victimes du 'facteur Messi'. Au-delà du football du FC Barcelone d'Ernesto Valverde, qui a fortifié le groupe et réussi à composer un club solide et difficilement abordable, Messi a créé oeuvre d'art sur oeuvre d'art.
Sa dernière performance face à Chelsea, son coup franc téléguidé face à l'Atlético, son tir contre Gérone, son autorité au Bernabéu... Une collection de luxe. La Roma offre à présent à Messi l'encre pour agrandir sa légende.