Lors de la publication du calendrier de la saison de L1, la date que le néo-Toulousain Reynet avait recherchée, c'était bien ses retrouvailles avec le Dijon FCO, où il a "grandi comme joueur" (7 saisons, 222 matches de L1 et L2) et "comme homme".
Les rendez-vous avec le PSG, pour le gardien formé à Martigues, n'étaient arrivés qu'en seconde position. Simple curiosité. "Quand on regarde le calendrier, ce n'est pas sur le déplacement à Paris qu'on se dit : 'on va prendre les trois points'", dit-il.
"C'est toujours bien de jouer le PSG. C'est un honneur, un super match. Au Parc, dans un stade plein, devant une très belle équipe, nous, on n'a rien à perdre", poursuit le gardien de la 17e défense (21 buts encaissés) de L1, souhaitant voir son équipe "tout mettre en œuvre pour résister le plus longtemps possible" et pourquoi pas, "exploiter les rares faiblesses" adverses.
"Ça ne sert à rien de se dire, il faut tenir une demi-heure et le doute s'installera. Le PSG n'en est pas là. Il a gagné tous ses matches", développe le titulaire des buts toulousains depuis le départ d'Alban Lafont à la Fiorentina l'été dernier. Et peu importe les Parisiens absents ou présents car il y a beaucoup de joueurs "extraordinaires". Et de citer notamment Di Maria ou Draxler.
Reynet, 28 ans, sait qu'il sera "sollicité". Mais cela ne l'inquiète pas. "Baptiste est une des grandes satisfactions du recrutement de l'intersaison", témoigne son entraîneur Alain Casanova.
"C'est un gardien qui a atteint sa maturité sur le plan mental. Il se comporte comme un réel leader sur le terrain mais aussi en dehors. Il apporte exactement ce que l'on attendait de lui. Et sans jamais se mettre en avant", se félicite le technicien.
"Se dépouiller"
Pour Reynet, justement, l'important c'est le groupe. "Uni et qui vit bien" malgré la période compliquée actuelle : 5 défaites et 5 nuls soit 10 matches sans victoire toutes compétitions confondues.
Pourquoi un tel enchaînement ? Un "manque de confiance", qui a entraîné des "contre-performances" alors que l'équipe a "le potentiel et la mentalité" pour "faire de belles choses", répond Reynet.
Certes, Paris n'est "pas le meilleur endroit" pour regonfler le moral des troupes. Mais il y a les moyens de faire taire certaines critiques. A une condition "d'être solide, très solide, à 110 % de nos capacités".
"Après sur un match, tout est possible. Il faudra se dépouiller pour ne pas avoir de regrets en sortant. Après, on sait: leur valeur est supérieure à la nôtre", assure-t-il.
En réalité, Paris pourrait, aux yeux des Toulousains, constituer une gourmandise à déguster. Le vrai match, c'est le suivant, la venue de Dijon, "à gagner à tout prix", malgré un contexte "très particulier" pour le gardien.
"C'est une première pour moi de jouer contre mon ancien club. J'y suis très attaché. Je n’oublierai jamais", admet-t-il, navré de la situation actuelle des Dijonnais (19e). "Mais il n'y aura pas de copinage. Chacun va vendre chèrement sa peau. On discutera et rigolera après", souligne Reynet. Et d'exprimer un souhait: "J’espère qu'ils pourront remonter la pente après leur match au Stadium".