Pour Sambou Sissoko, les choses se sont accélérées cette saison. Lancé avec l'équipe première en août dernier, le milieu de terrain de 19 ans est apparu à onze reprises en Ligue 2 et quinze fois toutes compétitions confondues. "Je l'ai lancé avec les pros contre Niort à un poste qui n'est pas le sien, comme latéral droit, se souvient Nourredine El Ouardani. Au départ, je l'avais mis pour faire souffler certains joueurs, mais il a su gagner sa place."
Bengaly Kaba Soares, qui sera sur le terrain mardi en finale de la Coupe Gambardella face à Troyes (17h15), annonce que les observateurs pourraient être bluffés par le capitaine tourangeau. "Contre Orléans, en demi-finale, Sambou était à 60% de ses capacités. On espère avoir un très grand Sambou en finale", explique-t-il, soutenu par son partenaire Imrane Bouchema, qui le décrit comme "un exemple à suivre".
On ne peut pas être surpris par son évolution
Aujourd'hui, l'enchaînement des matches fait partie du quotidien de Sambou Sissoko. Ce qui explique peut-être sa prestation en demi-teinte contre Orléans, malgré la démonstration de son équipe (5-2). "On l'a trouvé un peu en-dedans, confirme pour Goal Gilbert Zoonekynd, le directeur adjoint du centre de formation et ancien entraîneur du joueur. Mais il n'a pas eu beaucoup de repos. Il a toujours été sur le pont, que ce soit avec les pros, les U19 ou l'équipe nationale."
Quelques jours avant Orléans, Sambou Sissoko disputait le Tour Élite avec l'équipe de France U19 emmenée par Bernard Diomède. Il était même titulaire lors du match de qualification contre l'Espagne. "Physiquement, il est impressionnant. La sélection et le fait d'intégrer le groupe pro l'ont beaucoup aidé", assure Bengaly Kaba Soares. "On ne peut pas être surpris par son évolution, reprend Nourredine El Ouardani. Depuis que Sambou est arrivé au centre, il a fait tous les entraînements à 200%. Il a été surclassé et ce n'est qu'une juste récompense de le voir ici aujourd'hui", assure-t-il, conscient des progrès réalisés par son protégé.
Pour partir, il faudra l'accord du club
La tâche n'est pourtant pas toujours facile pour Sambou Sissoko. "Au niveau scolaire, ce n'est pas simple, confirme Bastien Boutet, responsable de la scolarité au sein du Tours FC. Il est dans une filière professionnelle, en Bac Pro commerce, avec des stages à faire. Il faut aménager son emploi du temps. Le problème, c'est qu'il ne peut jamais respecter le volume horaire. On essaye de le soulager au mieux et ça devrait lui sourire à la fin de l'année, parce que c'est un garçon sérieux."
"Il écoute, il travaille et essaye de mettre en pratique ce qu'on lui demande, indique Gilbert Zoonekynd. Ce à quoi Nourredine El Ouardani ajoute : "Il sait où il veut aller. Aujourd'hui, c'est un beau bébé. Il peut courir pendant deux heures et s'est amélioré dans le jeu court, jeu long." Des qualités qui ont attiré le regard de plusieurs formations françaises et étrangères. "Sambou est préparé. Il est sous contrat, et pour partir il faudra l'accord du club", précise le directeur sportif, Franco Torchia. Tours souhaite conserver une bonne partie de ses jeunes malgré la relégation en National, mais garder Sambou Sissoko ne sera pas une mince affaire.