D'après la presse brésilienne, des représentants du PSG ont rendu visite à sa famille en novembre pour mieux connaître son entourage. Et son nom a surgi dans les journaux français la semaine dernière.
Son agent, Carlos Henrique Brasil, évoquait dans 'L'Equipe' un accord entre Fluminense et le club parisien : "c'est un rêve qui va se réaliser. Wendel est prêt. Il a le même style que Verratti. Il a beaucoup de personnalité et joue avec son cœur".
"Wendel est un joueur que nous connaissons très bien. Mais il ne viendra pas en janvier. Si l'on décide de conclure le transfert, ce sera seulement pour juillet", nuançait plus tard dans 'Le Parisien' le directeur sportif du PSG Antero Henrique.
Âgé de 20 ans, il a fait ses grands débuts professionnels en février, passant en quelques mois du statut de joueur anonyme du centre de formation du club carioca à celui d'espoir convoité par de grandes écuries européennes.
"Ses débuts ont été si impressionnants qu'il est vite devenu le meilleur joueur de l'équipe", rappelle Joao Mercio, qui suit Fluminense au quotidien pour le journal sportif 'Lance'.
"Ce succès semble lui avoir monté à la tête. Au fur et à mesure que les rumeurs de transferts se précisaient, son niveau de jeu s'en ressentait. On avait l'impression qu'il était ailleurs", souligne-t-il.
Issu d'une famille pauvre de Duque de Caxias, ville-dortoir proche de Rio, Wendel avait déjà des envies d'ailleurs à 17 ans, quand il partit au Portugal pour passer des tests au Benfica, sans succès. Deux ans plus tôt, l'adolescent avait déjà essuyé un refus de Fluminense.
Mais le jeune milieu de terrain a eu droit à une session de rattrapage en juin 2015, quand il évoluait au Tigres, modeste club de banlieue.
'Box to box'
Il a été repéré par Marcelo Veiga, responsable de la formation de Fluminense, lors d'une rencontre entre les équipes des moins de vingt ans des deux clubs.
"En quelques minutes, il a récupéré un ballon et a mis un superbe but. On me l'avait présenté comme un numéro 10, mais j'ai vite compris qu'il avait toutes les qualités requises pour faire un bon milieu relayeur, capable d'accélérer le jeu", explique le dirigeant à l'AFP.
Malgré une formation tardive, Wendel n'a pas tardé à montrer son talent au plus haut niveau.
"C'est un joueur qui a de la personnalité. Il est sûr de lui, courageux et a tout de suite fait preuve d'une grande intelligence de jeu", ajoute Marcelo Veiga.
Lors du premier semestre 2017, le jeune espoir s'est imposé comme la grande révélation du championnat de Rio, au sein d'une équipe décimée par les pépins physiques.
Il a été lancé dans le grand bain par Abel Braga, ancien défenseur du PSG (1979-1981) et coach éphémère de l'Olympique de Marseille, lors de la saison 2000-2001.
Retards à l'entraînement
"Sa principale qualité, c'est sa mobilité. Il est capable de jouer à tous les postes du milieu de terrain, de bien défendre et bien attaquer", affirme Joao Mercio.
"Au PSG, Wendel pourrait jouer aussi bien à la place de Rabiot qu'à celle de Verratti. Il n'est pas encore à leur niveau, mais il a une grosse marge de progression, même s'il manque encore d'expérience", conclut-il.
Pour s'imposer en Europe, le jeune Brésilien doit avant tout régler ses problèmes d'attitude.
Le 25 octobre, à la surprise générale, son nom ne figurait pas sur la feuille de match du Fla-Flu, le "clasico" contre l’ennemi juré Flamengo.
À l'issue de la rencontre, Abel Braga a tenu à mettre les points sur les i en conférence de presse.
"C'est moi qui ai décidé de ne pas le faire jouer, pour des problèmes de comportement. Il arrive en retard tous les jours (à l'entraînement). Ou il apprend et respecte les règles, ou il ne sert plus à rien pour nous", avait-il déclaré.
Écarté pendant quelques matches, Wendel a fini par rejouer, mais son image a sérieusement été entachée.