À domicile et poussés par des dizaines de milliers de supporteurs, les Espérantistes, qui devaient obtenir au moins un nul, n'ont pas tremblé : après 30 minutes, ils menaient déjà 2-0 grâce à une frappe du milieu Ghailene Chaâlali (15e) et à une reprise de la tête du défenseur Ali Machani (30e).
D'un tir croisé, l'attaquant Yassine Khenissi a mis fin à tout suspense dès le retour des vestiaires (3-0, 50e).
Les premiers coups de klaxons ont résonné au coup de sifflet final dans les rues de Tunis, où les maillots jaune et rouge de l'EST avaient fleuri tôt en matinée, et les célébrations promettaient de durer une bonne partie de la soirée.
Avec ce 27e sacre national, l'Espérance confirme son statut de club le plus titré du football tunisien, devant le grand rival local du Club Africain (13 titres) et l'ESS, équipe de la ville de Sousse (10).
Dirigée cette saison par le plus célèbre des entraîneurs tunisiens, Faouzi Benzarti, l'EST est également détentrice de 15 coupes nationales et deux Ligue des champions d'Afrique (1994 et 2011), compétition qu'elle dispute encore cette année.
Le Championnat tunisien expérimentait cette année une nouvelle formule avec une première phase constituée de deux groupes, puis un mini-championnat entre les six meilleures équipes.
La compétition a été entachée à plusieurs reprises par des incidents, les derniers en date le 1er mai lors du derby EST-CA à Radès, lors desquelles plus de 10 policiers et un nombre indéterminé de supporteurs clubistes ont été blessés.
La ministre des Sports, Majdouline Cherni, avait dénoncé un "terrorisme des stades", et menacé de faire disputer l'ensemble des dernières rencontres du championnat à huis clos.
Le président du CA, Slim Riahi, avait lui fustigé les "provocations" de responsables sécuritaires durant ce match.