"Nous avons pris la décision de ne pas nous rendre à ce match qui doit se jouer le jeudi 3 mai 2018", a indiqué Besiktas dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion extraordinaire de ses dirigeants.
Si l'équipe de Besiktas ne se rend pas sur le terrain de Fenerbahçe jeudi pour jouer la fin de ce match de demi-finale retour de Coupe de Turquie, les 'Canaris' seront déclarés vainqueurs sur tapis vert.
La partie avait été stoppée par l'arbitre à la 57e minute la semaine dernière après des jets de projectiles, dont l'un avait atteint à la tête l'entraîneur de Besiktas, Senol Günes.
La Fédération turque de football (TFF) avait décidé mercredi que la rencontre reprendrait le 3 mai "là où elle avait été arrêtée", soit un peu avant l'heure de jeu.
Mais les supporters de Besiktas ont multiplié jeudi les appels à boycotter la reprise de ce match en signe de protestation contre la décision de la TFF qu'ils considèrent comme trop clémente envers Fenerbahçe.
"Nous sommes pleinement convaincus que cette décision (de boycotter le match) est la plus digne", a indiqué Besiktas dans son communiqué, ajoutant que le club voulait "faire entendre la voix" de ses supporters.
Les incidents qui ont conduit à l'interruption de Fenerbahçe-Besiktas ont suscité une vague d'indignation et ravivé le sempiternel débat sur la violence dans les stades en Turquie.
Blessé à la tête par un projectile qui lui a valu cinq points de suture et une nuit d'hospitalisation, l'entraîneur des 'Aigles Noirs', très respecté en Turquie, avait affirmé qu'il refuserait de retourner sur le terrain de Fenerbahçe pour poursuivre le match.
La rivalité légendaire entre les 'trois grands d'Istanbul' (Fenerbahçe, Galatasaray, Besiktas) est exacerbée cette saison par l'écart réduit en championnat en haut de tableau : le leader Galatasaray n'a qu'un point d'avance sur Besiktas et Basaksehir, qui devancent de deux petites longueurs Fenerbahçe.