Pour redonner un intérêt à la course au titre en Serie A, et alors que la Juventus venait tout juste de céder ses premiers points de la saison, le Napoli se devait de l'emporter ce samedi soir sur le terrain de l'Udinese (15e au classement). Les hommes de Carlo Ancelotti n'ont pas failli à leur tâche. Au stade de Frioul, ils ont même déroulé, avec un succès par trois buts d'écart qui ne peut que leur faire du bien avant le déplacement à Paris en Ligue des Champions.
Il n'est pas sûr que l'équipe alignée à Udinese soit la même qu'au Parc des Princes dans quatre jours. Toutefois, si Thomas Tuchel et son staff ont pris la peine de visionner cette rencontre, ils ont eu plein d'enseignements à tirer. Même s'ils ont attendu la fin de match pour vraiment se détacher, les Partenopei ont montré de belles choses offensivement. Et, ils ont surtout aligné un troisième match consécutif sans encaisser de but. La défense, au sein de laquelle le Français Kevin Malcuit commence à bien prendre ses marques, devient l'un des points forts de l'équipe.
Pour les vice-champions d'Italie, le seul point noir de la soirée a été la sortie sur blessure de Simone Verdi après seulement quatre minutes de jeu. Une solution de moins en attaque, alors que l'équipe est déjà limitée dans ce secteur. Ancelotti a quand même pu constater que Fabian Ruiz, le remplaçant incorporé, tient la route puisque c'est lui qui a ouvert le score à la 14e minute de jeu. Une superbe frappe enroulée de l'extérieur de la surface, avec un ballon qui est allé se loger en pleine lucarne opposée. L'Espagnol confirme à travers cette réalisation sa manie de marquer que des buts lointains.
À 1-0, les Napolitains espéraient bénéficier de plus d'espaces, mais c'est le contraire qui s'est produit avec une équipe d'Udinese qui a joué prudemment. Il était difficile de contourner le bloc mis en place et il a ainsi fallu attendre la fin de match et un pénalty (plutôt généreux) sifflé par l'arbitre pour voir les filets des locaux trembler de nouveau. Dries Mertens s'est chargé de transformer la sentence. Ça faisait 2-0, puis 3-0 à la 86e quand Mertens s'est transformé en passeur pour offrir un but au Croate Marko Rog. La messe était dite et les Napolitains pouvaient alors se tourner sereinement vers leur voyage dans la capitale française.