Ils sont jeunes, mais leur explosion parmi l'élite fut brutale et impressionnante. De celles qui laissent sans voix. Lorsque l'on assistait à leurs premiers récitals, tout le monde se disait qu'il fallait les recruter.
Recruter pour de folles sommes de très jeunes joueurs n'était pas une habitude dans le monde du ballon rond. Personne ne souhaitait prendre de risque concernant de jeunes hommes dont le bon rendement n'était pas assuré. Cette peur s'est dissipée.
Preuve en est ce que nous avancions précédemment : trois des cinq transferts les plus chers de l'histoire ont concerné des joueurs de moins de 20 ans. Seuls Neymar et Coutinho ont coûté plus cher que Mbappé, Joao Félix et Dembélé.
Le premier jeune à faire trembler me marché fut Wayne Rooney. Manchester United le recrutait à 18 ans, et versait 37 millions d'euros à Everton pour s'adjoindre ses services. Même cas pour Buffon, même s'il était un peu plus âgé : la Juve offrait 53 millions à Parme pour un portier de 22 ans.
L'Angleterre a donné la voie à cet égard. Car Raheem Sterling fut une autre de ces recrues jeunes et très coûteuses, quand il quittait Liverpool pour rejoindre Manchester City à 20 ans, contre la somme de 64 millions d'euros.
Mais ces dépenses sont dérisoires comparées aux plus récentes. Par ailleurs, neuf des dix transferts de joueurs de moins de 20 ans les plus chers ont eu lieu lors des quatre dernières saisons, et trois lors de la dernière année : Vinicius, Rodrygo et Pulisic.
Si nous élevons un peu la barre de l'âge, nous retrouvons alors Kepa, Lucas, Frenkie de Jong ou Thomas Lemar, tous âgés de moins de 23 ans, des joueurs pour lesquels des sommes astronomiques ont été versées.
Et cela n'est que le début. Avec un marché en hausse, en pleine inflation, une autre folie devrait vite se produire. Les jeunes avec une envie de révolutionner le marché ne manquent pas. L'on parle là de De Ligt, Sancho, Donnarumma ou Havertz par exemple.
Ils sont encore très jeunes et il est encore tôt pour dire si l'argent déboursé pour leurs services est un bon ou mauvais investissement. Le football n'est plus ce qu'il était et l'échec prématuré, une fois l'élite rejointe, est une chose de moins en moins habituelle.