Emery se frottait les mains depuis une semaine d’avoir en sa possession un trident d’attaque prometteur Mbappé-Cavani-Neymar. Il ne voulait pas faire reposer l’Uruguayen, ni le Brésilien pour cette sortie à Metz, impatient de voir ce que ce trio peut lui offrir sur le terrain. Et il a eu raison, si les lorrains ont résisté une mi-temps, ils ont complètement lâché par la suite devant le talent et le réalisme de ces trois buteurs. Le PSG était bien en supériorité numérique, mais il n’y avait strictement rien à espérer face à cette montée en puissance de la force offensive francilienne. Cette attaque nous ravie, nous séduit, nous enchante et nous fait même oublier les boulettes d’Areola, qui passe rarement inaperçues. Lucas convié à cette fête dans les dernières minutes à été le seul à partager la joie du buteur avec ses collègues, grâce à un but tardif (87e) qui doit beaucoup à Neymar.
Assou-Ekotto plombe les messins
Brouillons et pas assez efficaces, les Parisiens se sont compliqué la tâche dans un premier acte largement en leur faveur. La vitesse de jeu des franciliens ainsi que la vision de Neymar dans un rôle de meneur de jeu ont posé beaucoup de soucis aux Lorrains. Certes, les hommes de Phillipe Hinschberger ont eu le mérite de toujours vouloir relancer proprement et à jouer au sol, mais les espaces laissés dans les derniers mètres ont donné lieu à d’innombrables occasions en faveur de PSG. C’est souvent la réussite ou plutôt le talent de leur gardien Japonais qui a permit de repousser les nombreuses tentatives parisiennes comme celles de Draxler (11e), Cavani (34e, 35e) et Neymar (42e). Eiji Kawashima n’a pas aussi brillant dans ses sorties que sur sa ligne, battu par une louche de Cavani il a vu son montant droit repousser le danger (21e), mais sa seconde balade sur une passe de Neymar a été manquée totalement. Le buteur Uruguayen l’a contourné avant de croiser son tir et envoyer le ballon dans les buts (31e, 0-1).
L’avantage était largement mérité et cette sixième réalisation de Cavani en championnat récompensait sa grosse activité sur le front de l’attaque de PSG. Mais les hommes d’Unai Emery se sont fait surprendre sur l’une des rares occasions des locaux en première période, une percée intéréssante de Dossevi sur le côté gauche qui se concluait sur un centre précis sur la tête de Rivière seul devant les buts (1-1, 37e). Rageant et frustrant pour les parisiens, mais rien d’insurmontable. Le trident Mbappé-Cavani-Neymar était déjà bien rodé dans les 45 premières minutes avec des permutations en permanence et des passes entre les lignes qui ont coupé les reins des défenseurs grenats, ça laissait présager un second acte plus prometteur du côté de PSG.
Un trident d’attaque en feu
Le PSG a effectivement mis le turbo en seconde mi-temps avec des buts de Mbappé, Neymar et Cavani pour ne pas faire des jaloux mais cela est survenu qu’après l’expulsion d’Assou-Ekotto, une expulsion logique pour un tacle dangereux sur Mbappé (56e). Avec des boulevards au cœur de la défense messine, les attaquants parisiens se sont regalés à l’instar de Mbappé qui a ouvert son compteur de buts avec son nouveau club après une relance manquée de Phillips (59e, 1-2). Il aurait même pu réussir un doublé si Niakhaté n’avait pas repoussé son tir de la main sur la ligne (62e). Les festivités se sont poursuivies avec les réalisations de Neymar (69e, 1-3), totalement démarqué au moment de la frappe puis sur un but opportuniste de Cavani (75e, 1-4) qui rejoint par l’occasion Falcao en tête de classement des buteurs de L1 non sans avoir fait trembler encore la transversale (66e). Grâce à ce large succès, le PSG prend seul les rênes de championnat avec 15 points, 3 points de plus que Monaco qui se déplace demain à Nice.