La grande force du PSG, ce mardi soir, est d'avoir incité tout le monde à ranger les calculettes. Elles étaient sorties depuis deux semaines, pourtant, mais les Parisiens ont réglé l'affaire en un peu plus d'une demi-heure. L'histoire aurait été trop simple si tout avait été linéaire, si leur impression de facilité ne s'était pas entremêlée à quelques moments pénibles, mais les hommes de Tuchel ont fait le métier, vraiment. Et ils le doivent autant à leur supériorité technique qu'à leur abnégation, dans le prolongement d'un match fondateur contre Liverpool. Sans ce goût du combat, Belgrade serait devenu le même traquenard que pour les autres.
Contrôle total en première période
Comme contre Liverpool, Thomas Tuchel a reconduit un 4-4-2 malléable dans lequel ses 4 fantastiques ont su trouver leur repères pour appuyer très fort dès le début. Il a suffi de quelques accélérations de la flèche (argentée) Kylian Mbappé pour refroidir l'arène serbe. Sur l'une d'elles, le champion du monde français a servi Edinson Cavani pour l'ouverture du score facile du Matador (0-1, 9e). La maîtrise collective des Parisiens laissait alors présager une soirée vraiment tranquille. Car Paris a eu le ballon, mais a aussi su l'utiliser en verticalisant son jeu.
La révolte de l'Etoile Rouge était attendue, mais elle a été maladroite, d'abord. Car à chaque perte de balle, les espaces s'ouvraient pour les Parisiens. Mbappé, intenable, a su en profiter par ses coups de boutoir incessants amorcés depuis le côté gauche, tandis que son complice Neymar a brillé en navigant entre les lignes. Puis le temps d'une action, les rôles se sont inversés et le Brésilien, mis sur orbite par le Français, a fait admirer son éventail de feintes pour doubler la mise (0-2, 40e). Dans la foulée, Mbappé aurait pu matéraliser sa bonne première mi-temps par un but, prouvant encore que son efficacité reste perfectible (42e).
Vingt minute de souffrance avant la délivrance
Reste que comme contre Liverpool, encore, et comme contre Naples, aussi, Paris a vraiment souffert au retour des vestiaires. L'Etoile Rouge s'est offert un gros temps fort pour reprendre espoir. Alertés plusieurs fois, les Parisiens ont plié et ont fini par craquer sur une reprise au second poteau de Gobeljic (1-2, 56e). Les Serbes ont ensuite levé la garde, à nouveau, et Paris a recommencé à installer son jeu pour étirer le bloc. Kehrer, bien décalé (62e) ou Cavani, d'une tête puissante (67e) n'en ont pas profité dans un premier temps. Mais Marquinhos, en taulier, a libéré les siens en plaçant un nouveau coup de tête rageur (1-3, 74e).
Placé dans une configuration confortable, les hommes de Thomas Tuchel ont bien géré le dernier quart d'heure, alternant phase de temporisation et accélérations. Mbappé, à la conclusion d'un contre (77e), Neymar, d'une frappe vicieuse (79e) ou Cavani, d'un tir instinctif (81e) ont été proches de saler l'addition, mais on en est restés là, mais c'est à Kylian Mbappé qu'est revenu cet honneur, d'une belle frappe croisée sur un service de Neymar (1-4, 90e+1). Les Parisiens sortent donc vainqueurs de ce mini-championnat. C'est une belle mention. Il faudra s'en souvenir, quand le printemps arrivera.