Le football est en deuil. L'avion qui transportait l'équipe brésilienne de Chapecoense s'est écrasé lundi soir près de Medellin en Colombie, coûtant la vie à 71 personnes. Un drame terrible qui a particulièrement touché Vitorino Hilton.
Le joueur de Montpellier a été formé au club brésilien de Chapecoense et il était boulversé. Il a confié sa tristesse dans un entretien accordé à 'L'Équipe' : " C'est dur, c'est dur... C'est un moment compliqué. Je connais pas mal de gens qui... (Il marque une pause.) Qui étaient dans cette tragédie... (Long silence.)"
"Je connaissais des journalistes, des kinés. Des gens du staff. Des dirigeants aussi. Donc... C'est dur. (Il peine à parler, marque une pause.) C'était mon club formateur, que j'appréciais énormément. Je les suivais depuis toujours. Surtout ces derniers temps, j'étais vraiment très content qu'ils arrivent en finale de la Copa Sudamericana. On était tous à fond derrière eux en ce moment et puis... Voilà... Cette tragédie. Là, en fait, j'ai du mal à réaliser. Je ne me rends pas compte", a-t-il poursuivi.
Le joueur de Montpellier explique comment cette ville et ce club on influançait sa vie : "Grâce à eux, j'en suis là aujourd'hui. J'ai appris là-bas à être un joueur de football, à être un homme. Ils m'avaient très bien accueilli, ils ont tout fait pour moi, pour que je sois bien. Il n'y avait pas beaucoup de moyens, c'était un petit club, mais j'étais heureux d'être là-bas. Je leur dois énormément. (Long silence.) J'ai rencontré ma femme à Chapeco. Au-delà du foot, j'ai gagné une famille. Mon plus grand bonheur au monde, ma femme et mes enfants... je dois tout à Chapecoense."
Les joueurs de Chapecoense, équipe de première division brésilienne, se déplaçaient à Medellin afin d'y rencontrer l'Atletico Nacional dans le match aller de la finale de la Copa Sudamericana. Il y avait 72 passagers et 9 membres d'équipage à bord de l'avion.