Après deux défaites consécutives, synonymes d'élimination du Mondial, Lucas Alcaraz, le sélectionneur algérien, a opté pour la solution radicale en évinçant plusieurs joueurs importants (Mahrez, Bentaleb, Slimani). Des mises à l'écart qui ont fait couler beaucoup d'encre, mais qui ont aussi été applaudies en interne. Sofiane Feghouli fait partie de ceux qui se sont félicités de cette mini-révolution.
De retour en sélection après avoir manqué plusieurs rassemblements, le joueur du Galatasaray estime que le coach espagnol a eu raison de vouloir changer les choses et piquer ceux qui se sont reposés sur leurs acquis. "Il n’y a pas de passe-droit, il n’y a pas de fiston, il a décidé de ne pas appeler bien sûr en concertation avec le club, certains joueurs, cela prouve qu’il fallait faire bouger les choses, a confié l'ancien grenoblois. Et bousculer certains pour qu’ils puissent se remettre en question parce qu’il y avait un manque dans l’état d’esprit selon moi, et voilà ça va faire du bien à certains et comme je l’ai dit à d’autres, c’est le moment de gagner votre place. Montrez-vous, profiter, mouillez le maillot, faites honneur à votre famille. Le football ça peut aller très vite".
Tout en salut les choix du sélectionneur, Feghouli veille à ne pas se fâcher avec les bannis. Il essaye même de les encourager en rappelant les difficultés que lui a dû traverser. "Je suis là pour ne défendre personne. Sincèrement j’ai été mis à l’écart avec Carl Medjani et personne parmi les joueurs, qui étaient là, n’est rentré dans ce débat-là. Je ne vais pas prendre la partie des joueurs, il y a des décisions qui ont été prises, et me concernant, on a fait appel à moi, je suis ici pour porter le maillot, défendre le maillot, défendre les couleurs, j’ai la même joie et le même état d’esprit de retrouver la sélection".