Deux jours après le match de la honte entre Belenenses SAD-Benfica alors que le modeste club lisboète, décimé par le Covid-19, n'a pu aligner que neuf joueurs, avant d'être réduit à... six, le Portugal se retrouve de nouveau cœur de l’actualité.
L’institut national de santé portugais (INSA) a en effet annoncé ce lundi avoir détecté les premiers cas du variant Omicron au Portugal chez 13 joueurs de Belenenses SAD. L'un des cas positifs avait récemment voyagé en Afrique du Sud, en l'occurrence l’international sud-africain Cafú Phete.
"Ces contacts restent en isolement et seront soumis à des tests réguliers au cinquième et au dixième jour", précise l’institut national de santé portugais. Ces personnes infectées sont en isolement, ainsi que les personnes avec lesquelles elles ont été en contact, "indépendamment du statut vaccinal et du niveau d'exposition".
La modeste équipe du quartier de Belem à Lisbonne s'est retrouvée dans une situation ubuesque: elle était privée de quatorze joueurs en raison du Covid-19, ainsi que de son entraîneur et de plusieurs membres de son staff technique.
Pour défier l'un des géants du football portugais, Belenenses a titularisé plusieurs jeunes joueurs de son équipe réserve et a dû repositionner un gardien de but de 20 ans comme... attaquant improvisé.
Après le match, le président de Belenenses Rui Pedro Soares a assuré qu'il avait sollicité la Ligue portugaise pour obtenir le report de la rencontre: "on nous a répondu qu'avec huit joueurs" le match pouvait être maintenue, sous peine de sanctions pour l'équipe, a-t-il expliqué en conférence de presse.
Un responsable de la Ligue cité dans les médias locaux a expliqué avoir eu un contact téléphonique avec le président de Belenenses, mais il précise ne pas avoir reçu de "demande formelle" pour reporter cette rencontre, si bien que la Liga n'a pas été en mesure d'analyser la situation.