Avec la suspension de Nabil Fekir, Bruno Genesio avait déjà du pain sur la planche pour déterminer quel système de jeu et quelle animation serait la plus adéquate pour la réception du FC Barcelone mardi en Huitième de finale aller de la Ligue des champions. Et si le technicien avait sans doute déjà sa petite idée sur la question, tout pourrait être remis en cause par deux potentielles absences majeures.
Tanguy Ndombélé, victime de fortes douleurs à la cheville gauche, doit attendre de voir l'évolution de la blessure dans les prochains jours. Jason Denayer, déjà ménagé à l'entraînement cette semaine, souffre quant à lui d'un adducteur suite à une glissade face à Guingamp vendredi (2-1). "On va attendre demain ou après-demain pour avoir les résultats des examens et connaître la gravité de la blessure", expliquait Genesio en conférence de presse après la victoire face aux Bretons.
Une absence de Denayer enterrerait la défense à 3
Si l'international belge devait déclarer forfait, la voilure se réduirait sur les possibilités à disposition. Alors qu'il pouvait imaginer revenir à son système en 3-4-1-2 qui avait fonctionné face à Manchester City lors de la phase de poules, Bruno Genesio serait presque dans l'obligation d'y renoncer. Dans ce cas de figure, seuls Jérémy Morel, qui n'a disputé que 3 matches depuis décembre et le jeune Oumar Solet seraient disponibles.
Deux options difficiles à envisager à l'aube d'un tel rendez-vous. L'entraîneur rhodanien se dirigerait donc plus naturellement vers une défense à 4 et une charnière centrale dont pourrait faire partie Fernando Marçal. S'il n'est pas spécialiste du poste, le Brésilien a livré quelques garanties en fin de rencontre contre Guingamp et a également déjà montré une capacité d'adaptation rapide et efficace sur un poste plus reculé que celui de latéral.
L'hypothèse du milieu à trois
En l'absence de Nabil Fekir, l'OL a toujours compensé par la polyvalence de certains de ses éléments comme Memphis Depay ou Martin Terrier, capables de jouer le rôle habituel du capitaine derrière un ou deux attaquants. Mais l'utilisation d'un numéro 10 - comme c'est le cas lorsque l'OL évolue en 4-2-3-1, en 3-4-1-2 ou dans un 4-4-2 losange - pourrait davantage dépendre de la ligne du dessous. S'il a de nouveau habitué son équipe à évoluer avec un double pivot dans l'entrejeu, Bruno Genesio prendrait un risque énorme face au Barça en assumant une infériorité numérique dans ce secteur de jeu, force reconnue des Catalans.
Le coach pourrait-il être tenté par un 4-3-3 qui renforcerait les lignes et son bloc équipe ? En ce cas, l'absence à prévoir de Tanguy Ndombélé serait très préjudiciable. Pour accompagner Lucas Tousart et Houssem Aouar, Bruno Genesio n'aurait guère d'autre option que Pape Cheick Diop. L'international Espoir espagnol, qui a par ailleurs montré qu'il pouvait évoluer à ce niveau face à City, n'a débuté que 7 rencontres cette saison.
Alors que la principale interrogation aurait dû se situer dans le secteur offensif concernant le choix des hommes, Bruno Genesio et l'OL avancent dans le brouillard à tous les niveaux. Mais à l'image de ce qu'ils ont su produire lorsque le niveau s'élevait cette saison, le technicien et ses joueurs savent qu'ils peuvent avoir du ressort : "Il faudra jouer notre football. On a les qualités pour faire quelque chose, surtout chez nous, avançait Léo Dubois en zone mixte vendredi soir. On y croit et on sera présent mardi". En attendant, Bruno Genesio dirigera une séance d'entrainement samedi matin avant de s'envoler pour Barcelone où il assistera au match des Blaugranas face à Valladolid. L'occasion, peut-être, de trouver la réponse à quelques unes de ses questions.