Pour le magazine 'So Foot', Alexandre Lacazette a abordé la question de la situation de l'Olympique lyonnais, en pente descendante depuis quelques années. Pour tenter de retrouver l'élan du passé, le club rhodanien fait revenir ses anciens joueurs, à l'instar de Juninho (désormais parti), Tolisso et dernièrement Lovren.
De quoi parler d'un retour de l'ADN lyonnais ? Lacazette pense qu'il "faut arrêter avec ce concept d'identité lyonnaise" et il explique pourquoi. Pour lui, la situation actuelle et celle de son précédent passage (2010-2017 avec l'équipe A) sont incomparables.
"On l'a eue parce qu'à une période où le club allait mal, on a utilisé beaucoup de joueurs du centre et ça a permis à l'équipe de rester en haut. Nous avions forcément cet ADN parce que nous étions tous issus du centre et que nous avions compris le projet, mais là, même si nous sommes encore nombreux à avoir été formés ici, la plupart des joueurs sont très jeunes et encore en période d'apprentissage." explique-t-il.
"À mon époque on avait beaucoup d'anciens pour nous épauler et moins de pression sur les épaules. Donc ce truc de "l'ADN lyonnais" qu'on ressort à chaque fois, faut arrêter. D'autant qu'en grandissant, j'ai aussi compris que ce n'était pas toujours plaisant pour les autres joueurs qui viennent de l'extérieur." a-t-il ajouté.
Alexandre Lacazette dans @sofoot sur le football actuel :
— BeSoccer (@BeSoccerFR) February 4, 2023
"C'est très business. Pour les clubs, on est un peu de la marchandise. À l'époque, on parlait moins de droits télé, il y avait beaucoup moins d'argent."
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Lorsque le journaliste lui fait remarquer que le projet du club de ressusciter le passé semble tourner au vinaigre, Alexandre Lacazette demande rhétoriquement : "Quand Lyon fait le Final 8, c'est Juni le directeur sportif, non ?!". Auteur de plusieurs tacles envers le Brésilien ces derniers jours, Jean-Michel Aulas appréciera probablement ce rappel...
Interrogé sur sa vision du foot, l'ancien Gunner partage le sentiment que Jorge Sampaoli a exposé en conférence de presse. Il estime que, dans le football moderne, les joueurs sont vus comme du bétail.
"C'est très business. Pour les clubs on est... je sais pas si je peux le dire... On est un peu de la marchandise quoi... À l'époque, on parlait moins de droits télé, il y avait beaucoup moins d'argent. Là, on est dans une phase où il y a beaucoup plus de transferts parce que les clubs doivent tourner" a-t-il regretté.
Enfin, s'il est dans la fleur de l'âge et a encore quelques années devant lui, le joueur de 31 ans a évoqué son après-carrière et il a révélé s'imaginer travailler dans un staff. "Il y a certes des choses qui me dérangent dans le football, mais ce n'est rien à côté de la passion que je ressens. J'aime l'idée d'échanger avec les joueurs, de parler, d'aider les nouveaux, les plus jeunes, les attaquants." a-t-il confié.