Le footballeur, qui encourait une peine maximale de cinq ans de prison, a répondu durant près de deux heures à ces accusations, et développé sa propre version de l'incident, survenu pendant des vacances dans les Caraïbes en juillet 2018, juste après la piteuse élimination de l'Allemagne au premier tour du Mondial de football en Russie.
"Je n'ai pas été violent (...) je ne l'ai pas attaquée", a-t-il assuré.
Sa victime a en revanche maintenu sa version: "Il m'a enfoncé un oeil avec le pouce", a-t-elle dit, "il m'a mordu la tête et m'a tiré par terre par les cheveux".
En début d'année, Boateng a vécu un drame privé lorsque sa dernière petite amie Kasia Lenhardt, qu'il venait de quitter quelques jours plus tôt, a été retrouvée morte dans un appartement de Berlin. La justice a conclu à un suicide. Boateng était à ce moment-là en déplacement au Qatar avec le Bayern où il disputait le Mondial des clubs. Il est rentré immédiatement en Allemagne.
Elle aussi l'avait accusé de l'avoir violentée, avant de se rétracter, selon le quotidien munichois Süddeutsche Zeitung.
Finalement, le tribunal de Munich a rendu son verdict ce jeudi, et la sanction est lourde pour le défenseur allemand. Les magistrats l'ont reconnu coupable de coups et blessures après une journée d'audience et lui ont infligé une amende correspondant à trente fois 30.000 euros, soit au total 1,8 million d'euros, ont constaté sur place les journalistes.