Allemagne : Reinhard Grindel nouveau président de la Fédération

Seul candidat, cet ancien avocat et journaliste âgé de 54 ans, entré en politique dans les rangs du parti CDU de la chancelière Angela Merkel, était le trésorier de la DFB depuis trois ans.
Au terme d'un vote sans suspense organisé à Francfort, il devient le 12e président de la DFB avec 250 voix pour, quatre contre, et une abstention.
Il remplace Wolfgang Niersbach, poussé à la démission en novembre 2015 par les accusations d'achats de voix pour obtenir l'organisation du Mondial-2006, via un fonds secret de 10 millions de francs suisses (6,7 millions d'euros).
Ce fonds aurait été alimenté, à la demande de l'idole du foot allemand Franz Beckenbauer, par l'ancien patron d'Adidas, le défunt Robert Louis-Dreyfus, peu avant l'été 2000, période à laquelle s'est faite l'attribution de la Coupe du monde à l'Allemagne, d'une courte marge (12 voix contre 11), aux dépens de l'Afrique du Sud.
La DFB a reconnu le versement de cette somme à la Fifa mais a assuré qu'il s'agissait de s'assurer une subvention pour l'organisation du Mondial et non pas d'acheter des voix au sein de la Fifa, une version démentie par l'instance internationale.
Mandaté par la Fédération allemande pour faire la lumière sur cette affaire, le cabinet d'avocats Freshfields n'a trouvé aucune "preuve d'achat de vote" mais ne peut "exclure" un tel mécanisme de corruption, selon son rapport rendu début mars.
Sur le plan purement sportif, Reinhard Grindel prend ses fonctions au moment où l'Allemagne, rarement éblouissante dans ses dernières apparitions, s'apprête à tenter de décrocher en France un doublé Mondial-Euro inédit dans son histoire, deux ans après son sacre mondial au Brésil.