Allemagne : Löw met en piste la "génération 20 ans"

Victoria García Alarcón il y a 7 années 2.4k
Le sélectionneur de l'équipe d'Allemagne Joachim Löw en conférence de presse. AFP

Ils ont 20 ou 21 ans, certains jouent déjà dans les plus grands clubs, plusieurs viennent d'être finalistes olympiques. Joachim Löw, le sélectionneur allemand, est en train de faire éclore doucement une génération dorée sous le maillot aux quatre étoiles.

Dimanche soir, pour le premier match qualificatif du Mondial-2018 en Norvège, quelques-uns seront de la partie.

Des noms déjà connus ? Kimmich (Bayern), 21 ans, Sané (Manchester City), 20 ans, Weigl (Dortmund), 20 ans. Des noms qui vont l'être ? Süle, Meyer, Brandt, 20 ans aussi, médaillés d'argent à Rio et titularisés mercredi soir en match amical contre la Finlande (2-0).

Löw est un homme qui voit loin. Les cadres de l'équipe championne du monde en 2014 commencent à prendre leur retraite : Lahm, Mertesacker, Podolski, Klose, Schweinsteiger, ont déjà renoncé à porter le maillot de l'équipe nationale.

Depuis deux ans, le coach a donné les clés du jeu à une autre génération, en pleine force de l'âge : Müller et Kroos, 26 ans, Boateng, Hummels et Özil, 27 ans, jeunes encore mais ayant déjà connu tous les sommets du football ou presque. 

Khedira, avec ses 29 ans, et Neuer, le trentenaire, feraient presque figure d'ancêtres !

C'est autour de ce noyau de stars que Löw commence à agglomérer les petits jeunes. Kimmich, Sané et Weigl étaient tous les trois dans le groupe qui a atteint la demi-finale de l'Euro-2016 (défaite contre la France 0-2).

Les autres, ceux qui ont fait (ou refait) leurs débuts mercredi, frappent à la porte pour le Mondial :

Niklas Süle :

Une force de la nature (1,94m, 94 kg), qui a le profil pour devenir un jour la doublure de Boateng ou Hummels en défense centrale. "Très fort de la tête, très rapide, très fort dans la relance", dit de lui Joachim Löw. Titulaire à Hoffenheim, il a déjà 75 matches de Bundesliga dans les jambes et pas mal de plomb dans la tête. 

Sollicité par Liverpool, Dortmund, Rome ou l'AC Milan, il a préféré rester à Hoffenheim : "J'ai encore besoin de l'environnement auquel je suis habitué, et je dois d'abord arriver à jouer avec constance à mon meilleur niveau". A 20 ans...

Julian Brandt :

Son papa a pris en main sa carrière, et le fiston résiste aussi aux sirènes pour continuer à hanter le couloir gauche à Leverkusen, un club qui a tout de même un ticket pour la Ligue des champions cette saison.

"Mentalement très fort", dit de lui son entraîneur Roger Schmidt : "Dans les situations compliquées, il élève son niveau au-dessus de celui de beaucoup de joueurs : dans les petits espaces, sous la pression, il trouve des solutions élégantes".

Max Meyer :

Le tourbillon, l'attaquant polyvalent que l'on a vu se démultiplier mercredi contre la Finlande, jusqu'à son but tout en puissance, en extension entre deux défenseurs. 

Ce grand espoir de Schalke 04 a connu sa première cape à 18 ans, et a été retenu dans la pré-liste pour le Mondial-2018. Finalement écarté, il n'avait plus joué en A depuis deux ans, mais il fut l'un des piliers de l'équipe olympique de Rio.

"Il m'a plu, il est techniquement très très bon. Il joue dans la profondeur, son jeu de passes est excellent", a commenté Löw après la rencontre de mercredi.

La liste des jeunes susceptibles de se faire une place dans la Mannschaft ne s'arrête évidemment pas là. Le coach en a cité d'autres lors de sa première conférence de presse de la saison lundi. De quoi lui donner des maux de tête dans deux ans au moment de composer l'équipe qui ira défendre son titre mondial en 2018 en Russie.

Mentionnés dans l'article

Niklas Süle
Julian Brandt
Julian Weigl
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