À l’approche du coup d’envoi de la saison 2025-2026, tous les regards se tournent vers la remise tant attendue du Ballon d’Or qui récompensera le meilleur joueur d’un exercice 2024-2025 au cours duquel plusieurs prétendants ont marqué les esprits.
BeSoccer vous propose un tour d’horizon des principaux candidats au prestigieux trophée, chacun avec ses atouts et des éléments défavorables. Sur le papier, Ousmane Dembélé, Lamine Yamal, Achraf Hakimi, Vitinha, Raphinha et Kylian Mbappé se placent en figures principales de la course.
Ousmane Dembélé : le grand favori - 53 matchs, 3486 minutes disputées
Porté par un alliage parfait entre exploits individuels et triomphes collectifs, Ousmane Dembélé apparaît comme le grand favori dans la course au Ballon d’Or. Auteur de 35 buts et 15 passes décisives, l’international français a été l’un des principaux artisans de la saison exceptionnelle du Paris Saint-Germain couronnée par un quadruplé historique : Ligue 1, Coupe de France, Trophée des Champions et surtout Ligue des champions. Seule ombre au tableau : une défaite en finale de la Coupe du monde des clubs.
Sur le plan personnel, jamais il n’avait atteint un tel niveau de régularité et d’efficacité. Il a signé la meilleure saison statistique de sa carrière. En Ligue 1 comme en C1, Ousmane s'est affirmé en leader offensif... mais aussi défensif.
Les points forts :
- Véritable fer de lance du PSG. Offensif comme défensif.
- Champion d’Europe avec un rôle clé dans les moments cruciaux. Décisif par le but et/ou par la passe lors de chaque double confrontation de la phase finale de Ligue des champions.
- Explosion en janvier, mais explosion spectaculaire au plus haut niveau après plusieurs saisons ternies par les blessures.
Les points faibles :
- Le brillant collectif parisien pourrait paradoxalement lui porter préjudice, certains observateurs estimant qu’il a partagé la lumière avec d’autres stars parisiennes.
- La Ligue 1, bien qu’ultra-dominée par Paris, reste perçue comme un championnat moins compétitif que la Premier League ou LaLiga, ce qui pourrait peser dans l’appréciation finale.
Lamine Yamal : magie, précocité et aura - 55 matchs, 4553 minutes
S’il existe un véritable concurrent à Ousmane Dembélé dans la course au Ballon d’Or, c’est bien Lamine Yamal, dont l’ascension fulgurante défie les lois du temps. À seulement 17 ans, l’ailier du FC Barcelone s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs de la planète, s’installant avec naturel dans le rôle de leader technique des Blaugranas et héritant, comme un symbole, du mythique numéro 10.
Pour sa première saison complète au plus haut niveau, le prodige catalan affiche 39 contributions décisives (18 buts et 21 passes), témoignant d’une maturité rare pour son âge. Véritable moteur offensif du Barça, il a largement contribué au triplé national (Liga, Coupe du Roi, Supercoupe d’Espagne). Seule la Ligue des champions - éliminé en demi-finale - et la Ligue des Nations - perdue avec l’Espagne en finale - ont échappé à sa collection de trophées.
Les points forts :
- Explosion précoce au plus haut niveau, finition et création.
- Protagonisme dans les grands rendez-vous malgré son jeune âge.
- Un football spectaculaire, imprévisible, doté d'une qualité technique, une intelligence de jeu et une patte gauche hors du commun.
Les points faibles :
- L’absence de trophée européen ou international majeur.
- Une efficacité encore perfectible face au but.
- L'absence du FC Barcelone à la Coupe du monde des clubs
Achraf Hakimi : plus qu'un latéral, un facteur X - 55 matchs, 4670 minutes
À l’image de plusieurs de ses coéquipiers parisiens, Achraf Hakimi sort d’une saison collectivement exceptionnelle, marquée par un triplé national et une victoire en Ligue des champions. Mais au niveau individuel, le Marocain s’est affirmé comme un élément déterminant du collectif de Luis Enrique.
Latéral droit de formation, Hakimi occupe un rôle hybride et unique en son genre, naviguant entre les lignes : défenseur, milieu, parfois même attaquant, tour à tour passeur et buteur. Ses allers-retours supersoniques sur le flanc droit et ses appels dévastateurs dans le dos des défenses ont fait des ravages. Il a bouclé l’exercice 2024-2025 avec 11 buts et 14 passes décisives, soit 25 contributions décisives, un chiffre remarquable pour un joueur à son poste.
Les points forts :
- Une influence offensive hors norme pour un latéral, décisif à chaque double confrontation européenne à partir des quarts de finale. Décisif dans les heures noires de Paris en phase de ligue de C1.
- Un protagoniste du triplé national et du sacre européen du PSG.
- Endurant, explosif, omniprésent, de tous les grands moments de la saison parisienne.
Les points faibles :
- Son poste de latéral reste moins valorisé
- La dispersion des voix avec ses coéquipiers... Ousmane Dembélé, Vitinha...
Vitinha : le maestro éclipsé - 59 matchs, 4519 minutes
Si Pedri, Fabián Ruiz ou João Neves ont livré une saison d’exception, peu contesteraient aujourd’hui que Vitinha s’est affirmé comme le meilleur milieu de terrain du monde sur l’exercice 2024-2025. Infatigable métronome du Paris Saint-Germain, le Portugais a disputé 59 matchs et plus de 4 500 minutes. Il incarne l’équilibre et l’intelligence du jeu parisien. Maestro Vitinha.
Piliers du triplé national du PSG et de son triomphe en Ligue des champions, Vitinha s’est également illustré sous les couleurs du Portugal en remportant la Ligue des Nations face l’Espagne en finale. Seule déception : la Coupe du monde des clubs, où son équipe a chuté à la dernière étape.
Les points forts :
- Protagoniste dans les grands rendez-vous du PSG, souvent à l’origine des temps forts. Garant du contrôle de la possession.
- Vision du jeu, maîtrise technique, justesse dans les transmissions : un registre sobre mais essentiel.
- Une esthète du jeu, métronome qui séduit les plus fins observateurs, et une victoire en Ligue des nations avec le Portugal.
Les points faibles :
- Un profil de milieu encore souvent sous-évalué dans les votes dominés par les buteurs. Et ce malgré le sacre de Rodri en 2024.
- Le partage de lumière avec certains de ses coéquipiers tout aussi brillants.
Raphinha : les hommes mentent, mais pas les chiffres - 57 matchs, 4661 minutes
À en juger par les chiffres, aucun attaquant n’a été plus décisif que Raphinha au cours de la saison écoulée. Le Brésilien a signé une campagne presque irréelle, révélant sous les ordres de Hansi Flick toute l’étendue de son talent, aussi bien à la finition (34 buts) qu’à la distribution (22 passes décisives). Pièce maîtresse du triplé national décroché par le FC Barcelone, il a brillé en Ligue des champions, où il fut le joueur le plus décisif de son équipe, et le meilleur buteur de la compétition.
Les points forts :
- Une saison historiquement prolifique, avec 56 contributions offensives toutes compétitions confondues.
- Meilleur buteur (13) et meilleur passeur (8) de la dernière Ligue des champions.
- Une régularité impressionnante dans les grands rendez-vous.
Les points faibles :
- L'absence de sacres européens ou internationaux malgré ses performances.
- Le FC Barcelone non qualifié pour la Coupe du monde des clubs
- Une médiatisation éclipsée par l’éclosion de Lamine Yamal qui a ébloui en demi-finale de Ligue des champions.
Kylian Mbappé : Le Soulier d'or - 59 matchs, 4745 minutes
Après des débuts compliqués sous le maillot merengue, Kylian Mbappé a terminé la saison sur un rythme effréné, 44 buts pour sa première saison au Real Madrid. Une performance statistique de très haut niveau qui lui a valu le titre de Soulier d’Or européen, et qui pose les bases d’un avenir prometteur dans la capitale espagnole.
Néanmoins, l’absence de titre collectif majeur – juste une Supercoupe d’Europe et la Coupe Intercontinentale – ne joue pas en sa faveur. Une bonne Coupe du monde des clubs aurait pu le propulser parmi les premiers favoris au Ballon d’Or, mais le rendez-vous fut manqué. Résultat : son incroyable efficacité sera très probablement insuffisante pour remporter le trophée.
Les points forts :
- Pour sa saison d’adaptation au Real Madrid, il termine meilleur buteur d’Europe avec 44 réalisations, égalant son meilleur total en carrière.
- Une régularité dans les compétitions nationales.
Les points faibles :
- Un palmarès collectif restreint, sans Ligue des champions ni Liga.
- Une discrétion remarquée dans les grands rendez-vous européens et internationaux. Un triplé en Ligue des champions face à Manchester City comme seul grand fait d'arme.
- Moins d’impact que certains des rivaux malgré des stats élevés. Connexion collective assez discutable, offensivement comme défensivement.
Mention honorable
- Mohamed Salah : Auteur d’une campagne stratosphérique avec 57 contributions offensives (34 buts et 23 passes décisives), l’Égyptien a remporté le Soulier d’Or de Premier League ainsi que le championnat anglais avec Liverpool. Mais les contre-performances du club dans les autres compétitions ont fini par écarter son nom des discussions.
- Harry Kane : Buteur redoutable, il a décroché la Bundesliga et inscrit 41 buts, delivré 12 passes décisives. Pourtant, son manque d’impact en Ligue des champions et lors de la Coupe du monde des clubs – où le Bayern s’est arrêté en quarts – a freiné sa course vers les sommets.
- Cole Palmer : Il a bien failli créer la surprise. Leader d’un Chelsea en reconstruction, l’Anglais a qualifié son club pour la Ligue des champions, remporté la Conference League et surtout, brillé en finale de la Coupe du monde des clubs qu’il a remportée (3-0) en réalisant une prestation historique. Un doublé, et une passe décisive face au champion d'Europe parisien. Mais cette fin de saison en beauté ne devrait pas suffire.