Beric ou le retour heureux de 'Berigoal'

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Beric et Saint-Étienne espèrent relever la tête face à leur bourreau du match aller. AFP

'Berigoal' est de retour : en panne de buteur cet automne, Saint-Etienne s'en remet à son avant-centre slovène dont le prêt à Anderlecht en première moitié de saison a été un échec, mais qui vient de marquer quatre buts depuis son retour en janvier.

De quoi susciter un espoir de revanche pour les Verts après le derby aller contre Lyon perdu 5-0 ? 

Bien sûr, Jonathan Bamba est le meilleur buteur de l'équipe ligérienne mais quatre de ses six buts ont été inscrits sur penalty.

Entré à la mi-temps contre Nîmes (L2) en 32ème de finale de la coupe de France, le 7 janvier, Beric (26 ans) a contribué à mettre les Verts, jusqu'alors timorés mais pourtant à onze contre dix, sur la voie de la qualification.

Huit jours plus tard, il donnait l'avantage à l'ASSE en transformant un penalty devant Toulouse (2-0).

Plus récemment, ses buts ont permis d'égaliser face à Marseille (2-2) et de donner la victoire à l'ASSE à Angers (1-0), les 9 et 17 février, des buts d'avant-centre de surface.

Mis curieusement de côté par l'entraîneur espagnol Oscar Garcia, pourtant adepte du jeu de possession, Robert Beric a dû s'exiler.

Mais Anderlecht n'a pas constitué la terre d'accueil qu'il attendait avec un temps de jeu famélique.

Et lorsque les dirigeants stéphanois se sont mis en quête de rebâtir une équipe mal montée cet été et face à l'échec du recrutement de l'avant-centre Loïs Diony pour 7,3 millions d'euros et un total de zéro but, ils ont pensé que Beric pouvait constituer un renfort de poids, au sens propre (1,88 m, 83 kg) comme au figuré et à moindre coût. Et le contrat de prêt a été rompu.

Attaquant de surface

Il faut dire que l'arrivée de l'international slovène, en 2015, en provenance du Rapid Vienne (49 matches, 33 buts) pour 6,5 millions d'euros, également surnommé 'Terminator' avait suscité beaucoup d'espoirs d'autant qu'il avait très vite fait l'unanimité.

Mais après de bons débuts, sa grave blessure au genou droit après un tacle mal maîtrisé du Lyonnais Jordan Ferri, seulement averti, au cours du derby contre Lyon au stade de Gerland, le 8 novembre 2015 (3-0) a brisé son élan.

Et il a peiné à s'en remettre et avant de rejoindre la Belgique, son bilan était finalement de 14 buts en 45 rencontres.

Mais son talent de buteur paraît intact. "C'est pour ça qu'il est revenu, franchement", avait dit après son premier match contre Nîmes, le nouvel entraîneur du club, Jean-Louis Gasset.

"Je l'ai regardé joué en vidéo même si je le connaissais un peu. Maintenant, il faut qu'il retrouve la confiance devant le but. Et pour ça, il faut une équipe qui centre. Si vous avez un attaquant de surface mais qu'il n'y pas de centres, cela ne sert à rien. Il faut monter le puzzle avec lui, même s'il ne sera pas forcément là si nous jouons le contre", explique le technicien de 64 ans.

Pour autant, lui amener le ballon dans les pieds dans la surface et à la réception de centres n'avait pas paru évident à tout le monde lors de son premier séjour à Saint-Etienne, quand l'équipe stéphanoise était avant tout réputée pour sa solidité défensive plus que par son animation offensive.

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