Giroud n'a pas solution à tout

BeSoccer il y a 4 années 798
Giroud n'a pas solution à tout. AFP

Titulaire, il marque. Remplaçant, il marque aussi. Olivier Giroud, préservé trois jours après son but en Islande par Didier Deschamps qui s'inquiétait du manque de rythme de son joueur, peu utilisé à Chelsea, a débloqué les Bleus quatre minutes après son entrée en jeu lundi. Mais il n'a pas suffi cette fois-ci. 

Il a été lancé dans la bouillante ambiance du Stade de France au moment où le match s'enflammait, au moment aussi où les Turcs, dépassés en première période, commençaient à s'approcher de la cage de Steve Mandanda. 

Et il n'a eu besoin que de quatre minutes, lui, le troisième meilleur buteur de l'histoire des Bleus, pour écrire un peu plus son histoire à lui. A la 76e minute, de la tête sur un corner d'Antoine Griezmann, précisément le secteur qui avait manqué aux Français pour ouvrir le score jusque-là dans la rencontre, le joueur de Chelsea a inscrit sa 38e réalisation sous ce maillot qui semble lui porter chance en toutes circonstances. 

Lui répondra que c'est sa foi qui l'aura guidé sur ce duel aérien, qu'il a cru décisif pendant six minutes, le temps que les Turcs n'égalisent dans une bronca phénoménale. Mais c'est peut-être tout simplement le système de Deschamps, qui lui convient à merveille, ou sa détermination infaillible, qui font la différence lorsque arrive la trêve internationale. 

Doigts pointés vers le ciel, comme d'habitude, Giroud a sans doute rembobiné son début de saison désespérant en club. Il a ensuite lâché un sourire lorsque son compère Antoine Griezmann, déjà à l'origine de son but sur penalty vendredi en Islande, lui a sauté sur les épaules. Les deux amis, toujours si proches et si complices dans le jeu, ont alors savouré un moment un peu fou. 

Platini en vue

Le grand barbu ne cesse de répéter qu'il "faut se fixer des objectifs" dans une carrière, que les records en sont un. Les 41 buts de Michel Platini, deuxième meilleur buteur de l'histoire des Bleus, risquent bien d'être bientôt effacés des tablettes par ce gaillard d'un mètre quatre-vingt-treize. 

Le record de buts au Stade de France, tenu par Thierry Henry avec 20 réalisations, n'est pas loin non plus tant Giroud brille en Seine Saint-Denis, avec ce 17e but. Ici, et même quand cela parle plus turc que français, il marque quasiment tout le temps: neuf fois sur ses onze dernières apparitions, il a trouvé la faille. 

"Je bosse beaucoup à Chelsea malgré mon faible temps de jeu. j'ai fait un peu de rab' cette semaine à l'entraînement. Je connais mon corps. Je sais ce dont j'ai besoin pour être prêt", avait-il confié après Islande-France vendredi. 

"On s'accroche" 

Dimanche encore, le sélectionneur avait répété : "Les interrogations pouvaient être légitimes avant l'Islande sur le fait qu'il manque de rythme, de condition athlétique, cela n'a pas été le cas. Elles peuvent être aussi légitimes aujourd'hui." 

Assez légitimes, en tout cas, pour mettre le joueur qu'il a le plus utilisé dans sa carrière de sélectionneur depuis 2012 sur le banc pour la grande finale du groupe H. Mais avec, derrière la tête, sans doute l'idée de lancer l'expérimenté avant-centre en fin de match. Ce qu'il a fait, avec succès. 

"Tout le monde est logé à la même enseigne même si on a un passé plus ou moins différent en équipe de France. Il faudra du temps de jeu pour venir en sélection. J'espère que les choses vont évoluer quand même. Je ne perds pas espoir, loin de là. Ce n'est pas facile mais on s'accroche", avait lancé le joueur avant le rassemblement, "conscient" de sa situation. 

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