L'arbitre n'a pas cédé à "la pression" lors de Brest-Rennes

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Clément Turpin n'a pas cédé à la pression. AFP

Jamais Clément Turpin "n'a eu recours à l'assistance vidéo sous la pression de quiconque", a assuré lundi auprès de l'AFP Pascal Garibian, le directeur technique de l'arbitrage (DTA), qui a cependant reconnu "un vrai dysfonctionnement" dans l'utilisation de la VAR lors de Brest-Rennes (0-0).

Le derby breton a donné lieu à une drôle de scène samedi en Ligue 1. L'attaquant rennais Raphinha a inscrit un but que l'arbitre a validé malgré la faute préalable d'un partenaire. Les Brestois ont refusé de reprendre le jeu et, après cinq minutes de palabres, M. Turpin a recouru à la vidéo avant d'invalider le but.

"Au final, la bonne décision a été prise et en aucun cas Clément Turpin, qui est un arbitre international reconnu pour son expérience, n'a eu recours à l'assistance vidéo sous la pression de quiconque", même si "le déroulé des événements" peut laisser penser l'inverse, défend M. Garibian.

En revanche, "il y a eu un vrai dysfonctionnement dans le 'process' de l'assistance vidéo", reconnaît le patron des arbitres, avant de promettre: "On va tirer les leçons de cet épisode qui ne doit pas se reproduire".

Selon lui, M. Turpin a bien "détecté une faute" du Rennais Jordan Siebatcheu mais il a laissé l'action se terminer, conformément au règlement. Puis il a demandé à l'assistant vidéo de "vérifier que le coup de sifflet soit bien intervenu une fois que le ballon a franchi la ligne, et non pas avant", rapporte le DTA.

Une fois cette vérification faite, l'assistant vidéo "est resté sur un gros plan qui montre que le gardien est bousculé par son propre défenseur. A partir de là, Clément a modifié sa décision et accordé le but", affirme M. Garibian.

L'affaire aurait pu en rester là mais "à un moment ils se sont aperçus qu'il y avait potentiellement une faute dans le déroulement de l'action -- une charge de l'attaquant dans le dos du défenseur. Quand Clément a eu cette information (...), il a décidé comme le veut le protocole d'aller voir lui-même les images".

"Chronologiquement, le travail aurait dû être inversé. L'analyse d'un but doit se faire dès le départ de la phase offensive et, après, on déroule" jusqu'à la fin, explique M. Garibian qui pointe en outre "une communication pas efficiente" entre l'arbitre et l'assistant vidéo.

Les Rennais, furieux du revirement, ont accusé M. Turpin d'avoir cédé à la pression du public et des joueurs brestois. Le club a déposé une réserve technique.

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