PAOK-OM, l'enfer grec promis à Marseille

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PAOK-OM, l'enfer grec promis à Marseille. afp

Grosse semaine pour Marseille: avant d'affronter dimanche le Paris SG, l'OM espère valider jeudi sa qualification pour les demi-finales de la Ligue Europa Conférence (21h00) à Thessalonique, où le PAOK, battu 2-1 à l'aller, lui a promis l'enfer au Stade Toumba.

Le match aller à Marseille la semaine dernière avait été extrêmement tendu, marqué par des affrontements entre supporters en ville puis au stadepétards, fumigènes et même feux d'artifice ont volé au-dessus des filets de sécurité du Vélodrome.

Une trentaine de policiers ont été blessés et une douzaine de supporters interpellés. La soirée s'est conclue par la sortie pleine de colère rentrée de Razvan Lucescu, l'entraîneur roumain du PAOK: "Vos supporters feraient mieux de ne pas venir".

"Plutôt que de critiquer mes paroles, les gens à Marseille feraient mieux de critiquer ce qui s'est passé chez eux pendant deux journées folles, l'attitude des supporters de l'OM et l'organisation", a-t-il estimé mercredi en conférence de presse à Thessalonique. "J'ai bien fait de dire ça et de prévenir tout le monde. Comme ça, on a évité beaucoup de choses."

De toutes façons, la question ne s'est pas vraiment posée. L'interdiction de déplacement a été officialisée lundi mais avait été anticipée dès vendredi par les principaux groupes de supporters marseillais, qui ont annulé leur venue.

"En feu"

Payet et les autres seront donc seuls pour défendre leur avantage du match aller au Stade Toumba, une enceinte pas immense (28.000 spectateurs) mais à la réputation de brasier.

"Tout le monde sait que Toumba est un endroit magique où on peut faire des choses exceptionnelles", avait résumé après le match aller Antonio Colak, l'attaquant croate du PAOK. "C'est difficile à décrire. Ça sera plein et vous verrez de quel type d'ambiance il s'agit. Il reste sept jours et tout le monde va comprendre", avait-il ajouté, un sourire en coin.

"J'ai déjà joué dans des atmosphères très chaudes, à Naples ou au Maroc. Mais ici c'est spécial, les gens vivent pour ce club et il y a un amour que j'ai rarement vu. C'est un des matches les plus importants de l'histoire du club et ils seront là", a aussi promis l'attaquant Omar El Kaddouri, buteur à l'aller.

"Ils savent très bien ce qu'ils doivent faire. Être en feu et nous pousser", a pour sa part résumé Lucescu.

Mais si elle est toujours brûlante, l'atmosphère peut virer à la franche hostilité et les dernières années ont été marquées par des incidents récurrents, parfois gravissimes.

Sans Milik

En février, un jeune de 19 ans a ainsi été poignardé près du stade de l'Aris, autre club de Thessalonique. Cet homicide a porté à trois le nombre de supporters tués en trois ans dans la deuxième ville de Grèce.

En 2018, les images du propriétaire du PAOK Ivan Savvidis, un milliardaire gréco-russe réputé proche de Vladimir Poutine, entrant sur la pelouse revolver à la ceinture pour protester contre une décision arbitrale, avaient aussi fait le tour du monde.

C'est donc un déplacement aux airs de traquenard qui attend les Marseillais jeudi, d'autant que le score du match aller (2-1) ne leur laisse pas énormément de marge

Le risque est accentué par l'avalanche d'absences auxquelles Sampaoli doit faire face. En plus des blessés Balerdi et De la Fuente et de l'écarté Alvaro, le technicien argentin devra en effet composer un onze de départ sans Kamara, Gerson et Dieng, tous suspendus. Coup dur supplémentaire, le retour attendu de Milik est de nouveau reporté et le Polonais n'est pas dans le groupe.

Mais l'écart entre les deux équipes a tout de même parfois paru immense au Vélodrome et l'OM reste favori, porté par sa dynamique actuelle: sept succès consécutifs entre championnat et C4. Un huitième ne serait pas de trop avant d'aller à Paris dimanche pour le toujours bouillant classique de la Ligue 1.

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