Coupe de France : Chambly et Bruno Luzi, une histoire de famille

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Belle histoire pour Chambly. AFP

Il a fondé le FC Chambly avec sa famille, y a été joueur de 1989 à 2001 et depuis entraîneur: Bruno Luzi espère écrire une nouvelle page de son histoire en quart de finale de Coupe de France contre Strasbourg (18H30), mercredi à Beauvais.

Passée de la dernière division départementale au troisième échelon du football français en un quart de siècle, la formation de l'Oise, 15e et relégable, vit une saison compliquée en National. 

Depuis la qualification en Coupe contre Granville le 7 février, les Isariens se sont inclinés contre Boulogne puis Dunkerque, deux autres mal classés. Mais les pensées négatives seront cette fois bien loin des têtes.

"C'est vrai que c'est un peu plus difficile en championnat actuellement, mais c'est une autre compétition, cela n'a rien à voir. Quand on affronte une équipe de Ligue 1, c'est facile de motiver les joueurs", explique Bruno Luzi, ancien attaquant de 52 ans, à l' 'AFP'. "Il y a deux divisions d'écart mais, sur un match, ça s'équilibre assez vite. On aura aussi nos occasions", prédit-il.

Onze montées en vingt-cinq ans 

Au-delà de leurs réussites en championnat, avec 11 montées au compteur, les Camblysiens savent se transcender en Coupe de France. La saison dernière, en 16e de finale, ils ont remonté trois buts face au futur champion monégasque avant de s'incliner 5-4 en prolongations. En 2016, ils ont corrigé Reims, alors en Ligue 1 (4-1). Strasbourg est prévenu. 

"C'est un quart de finale, ce n'est pas rien, mais cela fait quelques années que l'on est dans un parcours intéressant et il faut relativiser l'enjeu", tempère Bruno Luzi. Son frère, Fulvio, a succédé comme président à leur père Walter.

Cette histoire de famille est celle d'une réussite hors du commun, que beaucoup aimeraient imiter. "Il y a certainement pas mal de clubs qui ont dû se dire : si eux l'ont fait, on peut le faire; mais ce n'est pas si facile, c'est pratiquement l'aventure d'une vie", reprend-il. "On est une petite ville et on a fait un bon bout de chemin avec pas grand chose."

La recette ? "C'est simple: le travail, la réussite, le bon moment, les compétences... Il y a plein de choses qui entrent certainement en ligne de compte. Je ne vais pas me juger mais ce qu'on a fait pour l'instant, c'est beau."

Le National, un "cimetière" financier 

L'an dernier, Chambly a terminé cinquième de National avec autant de points que le Paris FC, qui a décroché la montée en barrages. Une occasion manquée, qui aurait obligé le club à évoluer. "Plus on monte, plus les budgets et structures sont parties prenantes dans le projet. On a des installations de Division d'honneur ou CFA2 améliorées", souligne Luzi.

Et le coach de s'interroger: "Est-ce qu'on a emmené le club au maximum de ses possibilités ? Est-ce qu'on peut dynamiser l'ensemble et être suivi par les collectivités ? Ou est-ce que, pour monter plus haut, il ne faudra pas aller ailleurs ?"

Avant cela, il faut déjà penser à ne pas redescendre. Et à survivre dans un National où les maigres rentrées d'argent compensent difficilement les longs trajets. "C'est un peu le cimetière, si on y reste trop longtemps", souffle Luzi.

En plus de rapprocher Chambly d'une finale au Stade de France, un exploit face à Strasbourg ferait donc du bien au budget. Et permettrait de continuer à grandir.

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